21.05.2024 par SSP
num.339 juin 2024 p.06
Les soirées de l'APECO

L’ Association des Parents d’Elèves du C.O. des Colombières est très active cette année : le comité, fort de huit personnes bien investies a organisé deux soirées à l’attention des parents, en plus de sa participation aux soirées de parents et au prêt de vêtements de ski.

Le 29 avril dernier, c’était au C.O. de Montbrillant que les deux associations de parents de Montbrillant et des Colombières – grâce au parrainage de leur association fédérative – ont accueilli Marc-André Müller, coach pour adolescents et consultant de l’école des parents, pour une soirée spéciale sur le harcèlement. Clarté, simplicité : Monsieur Müller, qui a tiré profit de sa propre expérience du harcèlement scolaire, a convaincu la modeste assemblée de parents, d’enseignants et des directions, que non seulement les rouages du harcèlement sont maintenant connus et toujours similaires, mais encore qu’il y a de l’espoir pour les enfants.

En effet, depuis une dizaine d’année (seulement) les autorités scolaires ont vraiment cheminé pour sortir d’une conception polarisée et stérile du harcèlement où on ne considère que les victimes et les harceleurs. A présent, la systémique est lisible, et les moyens d’agir sont divers et commencent toujours par la parole, un des fondements du harcèlement étant toujours le silence.

En cela, le harcèlement scolaire ressemble à d’autres systèmes de domination, et il n’est pas étrange qu’à l’heure où l’omerta se dissipe sur les dynamiques de harcèlement sexuel, celle de l’intimidation en milieux scolaires s’efface aussi. Bien sûr, cela suscite des fausses alertes, car la situation doit répondre à des critères spécifiques pour être qualifiée de harcèlement : intention de nuire, inégalité des forces (absence de réponse de la cible) et répétition dans le temps. Du coup, mieux on en parle, moins il pourra vraiment avoir lieu.

Le harcèlement scolaire participe du mécanisme du bouc émissaire, et peut y aboutir avec les effets ravageurs que nous connaissons de l’exclusion. L’humain ne survit pas à l’exclusion ni à l’isolement, et le mécanisme du bouc émissaire est le symptôme de groupes dysfonctionnels. Pas très étonnant, hélas, au vu des difficultés que traversent société et individus. Pour prévenir l’émergence de telles situation, l’école, les enseignants n’auront d’autre choix qu’investir du temps, des efforts, des activités, dans la constitution et le maintien de groupes classes « sains », où la différence peut exister dans le respect de règles communes pour le bien de tous. C’est une éducation sociale essentielle, et pour qu’elle ait lieu l’école et les parents ont besoin les uns des autres.

Cela, les parents et leurs enfants élèves de 8P qui sont venus ce mardi 21 mai à la cafétéria des Colombières l’ont bien compris. Plus de quarante personnes sont venues pour faire connaissance, s’inspirer des lieux, et commencer de tisser des liens avec l’école et avec d’autres parents. En effet, si le passage au cycle d’orientation est une véritable césure, elle ne devrait pas s’accompagner d’un abandon des parents pour l’intérêt à la vie scolaire. Bien sûr, l’autonomie est une évolution attendue de ces trois années, mais la présence investie des parents dans l’association des parents est pour les jeunes un gage de sécurité : si leurs parents se retrouvent démunis en terme de connaissance du système, ou lors d’un passage de parentalité difficile, ceux-ci ne sont pas seuls et l’élève pourra se concentrer sur sa propre évolution et sa propre réussite.

Nous encourageons tous les parents d’ados du C.O. à nous approcher sur les réseaux sociaux par e-mail, ou bien lors des soirées de parents de rentrée, afin de bénéficier de nos informations, de notre représentation auprès des autorités et d’un cadre propice à la mise sur pied de projets divers en collaboration avec l’école.

 

auteur : Sarah Schmid-Perez

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