16.05.2024 par DTT
num.339 juin 2024 p.17
A la découverte d’une pop sucrée salée

Dans le domaine artistique, la valeur n’attend pas le nombre des années, c’est bien connu. Le jeune musicien genevois Loan Baeriswyl en apporte une preuve irréfutable.
Loan Baeriswyl est né en 1999 et habite Meyrin. Musicien talentueux, il joue de la guitare, du piano, de la basse et chante, le jeune homme a déjà un joli parcours artistique derrière lui puisqu’il a débuté la musique alors qu’il n’avait que 9 ans. « J’ai commencé par le chant classique, au conservatoire populaire, avant de passer à la guitare d’abord chez Music Arts puis à l’Ecole des musiques actuelles (EMA), raconte-t-il. En fait, c’est à l’adolescence que je suis passé du classique au rock ».
Et quel rock ! « J’adore Lenny Kravitz, Pink Floyd ou encore Led Zeppelin, raconte Loan. J’aime également Prince et je viens de découvrir le guitariste Scott Henderson ». Ces influences, qui vont du folk au rock, en passant par la pop, le musicien les utilise au travers de ses compositions personnelles. Que ce soit au sein de son propre groupe, le Loan Baeriswyl Project, ou pour ses enregistrements personnels.
Le combo jouait jeudi 2 mai dernier au BAG, dans le sous-sol du Brasseur des Grottes, et donnait son premier concert. Accompagné d’un batteur (Enzo Charré), de deux guitaristes (Tess Giordano et Jérémy Jost) et d’une bassiste (Mélanie Leroy), Loan a ainsi eu l’occasion de présenter au public ses compositions. Ce qui a frappé d’emblée est la propreté et la qualité technique de ce qui est joué. Malgré une moyenne d’âge située entre 20 et 25 ans, les cinq musiciens et musiciennes font preuve d’une maturité assez dingue et d’une belle justesse d’arrangements. Loan Baeriswyl, quant à lui, est le leader, joue de la guitare et chante en anglais, avec un petit accent genevois.
Le résultat auditif est assez enchanteur et particulièrement doux. Loin d’un rock sauvage et agressif, la plupart des compositions du jeune homme font rapidement penser aux ballades electro-acoustiques de Pink Floyd avec ses envolées lyriques, que les plus de cinquante ans apprécient particulièrement. C’est d’ailleurs assez réjouissant de constater que cette jeune génération, qui n’était pas née lorsque le « flamand rose » était à son apogée, propose une telle musique.
Outre ce premier concert, Loan Baeriswyl a également passé du temps en studio pour enregistrer certaines de ses chansons. Pour cela, compte tenu de sa polyvalence, nul besoin de compagnons. À l’exception de la batterie, le Meyrinois a joué de tous les instruments. Le résultat, plus varié qu’en live, est un chouette EP, « Drifting In Blue », disponible depuis quelques jours sur les plateformes comme Spotify ou Apple Music. A découvrir.
DTT

auteur : Didier Tischler Taillard

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