Ce dimanche 28 avril, à la salle Lachenal à Versoix, nous avons assisté au concert de printemps de la Musique Municipale de Versoix avec comme invitée la Musique de la Croix-Bleue.
Les deux formations nous ont livré un programme alléchant, soit en solo, chacune, soit les deux, ensemble.
Après le mot de bienvenue de la présidente, Mme Jacqueline Delieutraz saluant les autorités de Versoix (CA), les conseillers municipaux, les présidents d’honneur, les présidents amis des autres Musiques, les musiciens de la Croix-Bleue et la présence de tous ceux qui soutiennent la MMV, place au concert.
Ce fut par un tour de Suisse que la Musique de la Croix-Bleue sous la direction de Yannis Charpilloz, on passa à travers le pays par « The Glacier Express », un clin d’œil à ce train magnifique des Grisons : beauté du paysage, ponts suspendus, ou vertigineuses montagnes panoramiques, tout par le son des flûtes, des clarinettes, trompettes, hautbois, saxophones, etc., incitait au voyage. Le « Golden Pass » autre train légendaire qui de déplace de Suisse Romande en Suisse allemande par Interlaken nous entraîna d’abord piano, piano, puis à vive allure dans ces paysages et pâturages idylliques où fleurs, vaches, prairies verdoyantes et montagnes au loin nous enivrent de leur fraîcheur et beauté paisible.
Avant de gravir l’« Eiger » n’oublions pas non plus « Brassica » non latin du choux blanc cultivé dans une vallée de Berne et « Swiss Highland Mood » où l’on pense à des soirées lumineuses au coucher du soleil. Flûtes et clarinettes avec la batterie en douceur y ajoutaient un charme supplémentaire illustrant un peu le folklore suisse.
Un « Tour de Romandie » fut illuminé par les différentes musiques propres à chaque canton. En les écoutant, chacun reconnaissait ses origines. Ce fut une joie de les entendre et interprétées avec brio, dynamisme et excellence ce qui suscita de très vifs applaudissements. Leur prestation tout au long de cette première partie de concert fut bien appréciée de tous, tant par la qualité des musiciens que par leur jeune directeur très enthousiaste et compétent surtout dans l’extrait de l’opéra de Guillaume Tell de Rossini, entraînant le public à sa suite.
Après l’entracte, la MMV seule nous offrit un joli morceau « The Glenmasan Manuscript ». Xylophone, batterie, flûtes, piccolo, timbale, puis tout l’orchestre avec beaucoup de douceur et d’harmonie y mêlant même une sonnerie de cloches ravivait une certaine joie de vivre. Les rythmes donnant une véritable ampleur à cette musique sont variés, le thème prend différentes facettes et cette musique originale met en valeur quelques instruments, tantôt les cors, tantôt les saxophones ou les tambourins.
Le petit orchestre de la MMV fut mis en évidence dans deux morceaux, l’un sur une musique de film, l’autre sur la musique des Caraïbes. Le premier alliant douceur, délicatesse, le deuxième avec un style rumba, jeux de bâton et de maracas, xylophone et orchestre. Très sympa dans ce rythme dansant !
S’étendre sur chaque œuvre du programme, est quelquefois difficile, mais ce qui est important, c’est à la fois la qualité musicale, la variété des choix, et l’excellence des musiciens.
On passe souvent d’une musique très douce soit par l’orchestre, soit par des solos de clarinette ou de batterie, soit par les flûtes ou les saxophones, puis dans un ensemble parfait, à une musique plus stimulante tout au long de l’interprétation d’une œuvre.
Ce fut Laurent Flueckiger qui dirigea « Yakolo » une musique africaine nous incitant à danser et à chanter. Les tam-tams sont mis en évidence, tambourins, contrebasse, maracas, xylophone et les intonations graves des instruments à vent, invita le public à taper des mains. Une bonne surprise pour tous et même pour son directeur. Suivit un grand MERCI à tous de la présidente qui nous donna la liste des événements en cours d’année où la MMV participera.
Personne n’oublia « Speedy Gonzalez » cette musique entraînante de dessin animé que Léonard Clément dirigea. Danser, sauter, l’envie de manque pas.
C’est dans le morceau d’ensemble qu’« Heidi » prit tout sa mesure. Un vrai festival folklorique où les gens applaudissent, devant le directeur habillé en armailli, et les cloches des vaches retentissantes. Un vrai plaisir !
Reste qu’avec une telle soirée festive on en ressort ragaillardi et on en redemande.
Félicitations sincères aux deux orchestres et à leurs directeurs respectifs, et merci pour leur belle prestation.
Lucette Robyr
Photos : JR