23.08.2019 par PAD
num.291 septembre 2019 p.19
Locarno, du nouveau !

Pour le touriste que je suis, la 72ème cuvée du Festival de Locarno s’est révélée fort agréable. Pas de grand changement au niveau de l’organisation, si ce n’est la direction artistique confiée cette année à la française Lili Hinstin qui succède ainsi à Carlo Chatrian, à Olivier Père et à Frédéric Maire ! Elle apporte avec un certain charme, audace, candeur et liberté, la volonté de maintenir une programmation éclectique, ouverte à tous les âges, à tous les genres et à tous les continents. Bien-sûr, le film "Instinct" faisait partie du programme.

Impossible évidemment de visionner les 270 films (dont 170 de cette année) répartis dans les 11 catégories de ce festival. Mais pour moi, il ressort de la trentaine de films visionnés que le cinéma suisse se porte bien. Il a perdu de sa lenteur et de sa pesanteur (cédée à certains films espagnols ou portuguais ?) et figure parmi les films que j'ai le plus appréciés cette année.
Etait-ce l'âme de Freddy Buache planant cette année sur Locarno ? Je citerai particulièrement le film "Madame" du genevois Stéphane Riethauser qui traite avec un rare justesse de ton, le thème du coming-out à travers sa relation avec sa grand-mère. Un film qui fait davantage pour la tolérance de l’homosexualité que toutes les gay prides ! Citons également d'autres titres suisses que vous verrez peut-être dans les salles (dont celle de CinéVersoix ou du nouveau Nord-Sud enfin rénové) : Immer und ewig, Zwingli, Gateways to New York, etc.
Tous les goûts sont dans la nature. Pour preuve, je suis sorti après 30 minutes de la projection du film Vitalena Varena à cause de sa lenteur et de l’ennui ! C'est pourtant le film qui a reçu le Léopard d'or ! Si j'avais su, j'aurais attendu la fin !

auteur : Pierre Dupanloup

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