21.05.2019 par YR
num.289 juin2019 p.06 Au Conseil municipal : la concordance de façade craque ça et là
Au Conseil municipal : la concordance de façade craque ça et là Des comptes validés Le Conseil municipal a par la suite accepté deux comptes de fondations communales. Celle pour la Petite-Enfance, affichant un résultat positif (avant rétrocession à la commune) de 88’000 CHF environ, et celle de l’EMS Bon-Séjour, affichant également des comptes dans le vert à hauteur de 268’000 CHF environ. Les comptes 2018 de Versoix ont également été validés à l’unanimité des 25 conseillers municipaux présents. Pour les Verts, M. Jaussi a regretté « la non-dépense du budget dédié au développement durable ; 1’500 CHF dépensés sur une enveloppe de 25’000 CHF ». L’Entente, par les voix de messieurs Ricci (PDC) et Marquis (PLR), a salué le travail des services communaux et approuvé les comptes avec enthousiasme. Le MCG a également fait savoir sa satisfaction. Que fait le PS ? Le PS versoisien a, il est vrai, la délicate particularité d’avoir l’une de ses membres au Conseil administratif tout en étant généralement peu compatible aux idées de l’Entente majoritaire PLR/PDC. Mais de mémoire de vote des comptes, l’on a connu ce parti plus frontal, plus exigeant. L’autre surprise vient de l’élection du bureau du Conseil municipal. L’ancien secrétaire, M. Zimmermann (PS), n’a pas été présenté par son parti au poste de nouveau vice-président, comme le prévoit pourtant l’usage. C’était sans compter sur l’Entente, qui a choisi de voter en bloc pour M. Zimmermann. 18 voix pour lui, contre 6 pour M. Rothlisberger. Le conseiller fraîchement désigné s’est dit « touché mais emprunté ». Et pour cause, car selon lui, « Lors de mon élection au secrétariat déjà, j’ai été accusé d’avoir fomenté cette élection en complotant, en démarchant, ‘’la rive droite’’ de ce conseil. » Après une courte suspension de séance, l’intéressé a fait savoir qu’il accepte l’élection : « Compte tenu que messieurs Enhas et Rothlisberger ne reconnaissent pas de légitimité à cette élection — en retour d’une calomnie scandaleuse portée contre moi vis-à-vis de la précédente élection — je ne leur reconnait aucune légimiité… J’accepte l’élection ! ». Si le but de l’Entente était de préserver la coutume, c’est réussi. Si son but était également de diviser un Parti socialiste déjà petit Poucet... ça semble réussi également. De leur côté, Les Verts ont fait savoir que le président sortant du Conseil municipal, John Kummer, a été désigné par eux comme candidat au Conseil administratif. Un siège que le parti genevois souhaite ardemment remporter, selon sa vice-secrétaire générale Delphine Klopfenstein-Broggini. Grève des femmes : fin de non-recevoir D’un seul homme (si l’on peut dire), le PLR et le PDC ont voté contre l’entrée en matière de ce texte. Sur les deux seules femmes élues de l’Entente versoisienne (toutes deux PLR), l’une a voté contre la motion et l’autre s’est abstenue. Difficile, en l’état, de démêler le clivage partisan (la culture de la grève étant plus dans le répertoire de la gauche que dans celui de la droite) du clivage de sexe. Une majorité d’hommes refusant d’entrer en matière, qu’ils le veuillent ou non, cela fera vraisemblablement symbole chez les organisatrices et partisanes de ladite grève. C’est donc vraisemblablement le compromis annoncé par le maire Patrick Malek-Asghar (PLR) qui sera en vigueur : les employées souhaitant faire grève devront s’annoncer 15 jours à l’avance (d’ici le 30 mai). Le temps de grève sera compensé en jours supplémentaires ou sur les jours de vacances. En bref
auteur : Yann Rieder
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