19.06.2018 par YR
num.280 juillet-août 2018 p.12
Sérénade au maire 2018

Sérénade au maire 2018

C’est par une radieuse fin de journée que la sérénade au maire célébrant l’accession au rôle de maire de Versoix de Patrick Malek-Asghar (PLR) et à celui de président du Conseil municipal de John Kummer (Verts) s’est tenue.

Sans l’ombre d’un nuage dans le ciel (une allégorie politique est-elle envisageable ?), les deux élus ont pris soin de mentionner – directement ou indirectement – l’échéance électorale de 2020, et d’appeler tout un chacun à s’engager pour la relève… au Conseil municipal.

Pour le Conseil administratif, par contre, pas d’appel du pied pour une relève : peut-être que les surprises sorties des urnes en 2015 ont suffit.

Les dossiers chers à Patrick Malek-Asghar

Maire pour la deuxième fois sous cette législature, Patrick Malek-Asghar a tout d’abord pris soin de saluer les anciens maires dans leur ensemble, aussi bien en les mettant en avant dans sa formule protocolaire de bienvenue qu’en évoquant l’anniversaire prochain du centre sportif de la commune, hérité «d’anciens à qui l’on doit cette infrastructure». Il l’a même érigé en symbole d’un développement de Versoix permettant «une vie propre à cette cité, indépendante de la plus grande Genève».

Il a ensuite évoqué les différents chantiers à venir : la première étape du bâtiment dit Bon-Séjour, mais aussi celui de la route de Suisse, «long et compliqué». À ce sujet, il salue la nouvelle chaussée phono-absorbante faisant que «la qualité de vie s’en retrouve améliorée».

Concernant l’accès au lac par les Anciens-Bains, M. Malek-Asghar a exprimé le souhait que les travaux qui y auront lieu seront suivi «du même engouement que Versoix-Centre-Ville, son marché hebdomadaire et ses jeux d’eau».

Récemment inauguré aux heures de pointes, le «train au quart d’heure» n’a pas manqué d’être mentionné dans le discours du nouveau maire ; de même que l’ouverture du «guichet électronique» sur le nouveau site internet de la commune, tous deux lancés en début d’année 2018.

Enfin, le maire a exhorté le public – qu’ils soient nouveaux citoyens versoisiens ou habitants de longue date – à participer à la vie politique versoisienne en s’engageant auprès du parti de leur choix, en vue des élections de 2020.

Les délices de John Kummer

Après un interlude musical de la Musique Municipale de Versoix (MMV) – en l'occurence «Poker Face» de l'auguste Lady Gaga – ce fut au tour du nouveau président du Conseil municipal, John Kummer, de prononcer quelques mots de circonstance.

M. Kummer a ouvert son discours de manière peu commune, en indiquant qu’il est désormais «président du Conseil municipal pour la première fois… et probablement l’unique !», alors qu’il entend à faire évoluer les procédures du Conseil municipal (voir notre compte-rendu de la séance de juin, dans ce numéro). Une mission express d’un an et probablement pas plus, donc.

Le nouveau président du Conseil municipal a décrit Versoix tel qu’il la voit : une commune certes bruyante (une référence à l’aéroport fut faite), mais où la nature n’est jamais loin, où il est possible de manger des pommes et du miel local, et où une fabrique de chocolat a établi ses quartiers. Versoix, peinte en vrai délice.

«Cette richesse de Versoix, nous l’avons reçue de nos prédécesseurs. Il faudra la rendre dans un état aussi bon qu’on l’a reçu», affirma-t-il, en faisant presque explicitement écho à son engagement politique écologiste.

Une des clés de cette transmission, selon M. Kummer, passe par l’engagement bénévole. Celui-ci peut prendre deux formes : d’une part, auprès des nombreuses associations, où tous les habitants «peuvent aider, selon leurs envies et leurs possibilités». D’autre part, en s’engageant en politique, qui est «en Suisse, également du bénévolat».

Pour le «premier citoyen de Versoix», la culture politique Suisse est à part : il s’agit d’un environnement où les élus, peu importe l’affiliation partisanne, «tirent ensemble à la même corde, si possible dans le même sens ; c’est ce qu’on appelle le génie helvétique ! D’ailleurs, je fais partie du bureau [du Conseil municipal] sans pour autant faire partie de la majorité.».

Texte et photo : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

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