06.03.2018 par YR
num.277 avril 2018 p.06
Festichoc 2018 : la commune augmente sa part, les sponsors baissent la leur

Festichoc 2018 : la commune augmente sa part, les sponsors baissent la leur

Le «plus grand festival de Suisse dédié au chocolat», pour reprendre la formule officielle, a réalisé sa 14ème édition les samedi 17 et dimanche 18 mars derniers en plein coeur de Versoix, à l’Espace Lachenal de Versoix. Comme l’an dernier, nous en examinons le budget provisionnel gracieusement communiqué par l’organisation du festival.

Petite augmentation des charges

La manifestation, proposant un salon des artisans de pas moins de 2000 mètres carré, est largement soutenue par la commune mais également sponsorisée par plusieurs partenaires : Genève-Aéroport, UBS ou encore Emil-Frey Nyon (aucun rapport avec les chocolats Frey du distributeur Migros). Cette liste n’est pas exhaustive.

Le budget du Festichoc a très légèrement augmenté. De 203’000 CHF de dépenses prévues pour l’édition 2017, le budget 2018 affiche 204’500 CHF.

Les frais de matériel ont significativement baissé : une économie de 6’000 CHF, qui semble correspondre à la réutilisation de tenues Festichoc pour les bénévoles acquises l’an dernier. De même, les coûts liés aux boissons sont revues à la baisse (500 CHF de moins).

Comment le Festichoc fait-il donc monter l’enveloppe de 1’500 CHF, alors ? Avec un coût d’infrastructures majoré de 5’000 CHF, des frais de communication augmentés de 1’000 CHF (intégration d’un vidéaste à l’équipe), 1’000 CHF de plus alloués aux diverses animations, et 500 CHF venant renchérir la ligne budgétaire des décorations.

La commune augmente sa part alors que les partenaires baissent la leur

Au rang des recettes, une intéressante permutation a lieu. Alors que le budget prévisionnel du festival n’augmente que de 1’500 CHF, la commune de Versoix a décidé, dans son budget 2018 voté en fin d’année dernière, d’augmenter sa subvention de 1’800 CHF.

La subvention augmente donc plus vite que les chargent ne montent. Cela, alors que même que le Festichoc est financé à plus de 55% par la commune, et peut donc difficilement prétendre à viser une forme de bénéfice. Surprenant ? Pas si l’on regarde le reste des recettes pour cette édition 2018.

En effet, plutôt que de suivre la hausse des frais avec leur participation, un ou plusieurs de ces partenaires (les fameux UBS, Genève-Aéroport et consorts) ont semble-t-il préféré baisser leur contribution de 1’000 CHF.

De même, avec un chocolatier de moins par rapport à l’année précédente, le Festichoc s’attend à une plus faible somme perçue via leurs frais d’inscriptions (1’300 CHF de moins). Les ventes de ballons et les manèges sont également supposés rapporter moins (de 100 CHF).

Mais qu’on se rassure, la commune n’est pas seule à rapporter un peu plus au Festichoc d’un an sur l’autre : la publicité dans le programme officiel devrait contribuer pour 1’000 CHF de plus, tandis que les inscriptions pour l’installation de stands de restauration divers devraient faire grimper la cagnotte de 500 CHF.

Tout cela fait la preuve qu’une très faible variation d’un total peut parfois cacher des mouvements plus subtils. Et bon appétit, bien sûr !

Texte et graphes : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder
 
 

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