10.08.2017 par YR
num.271 septembre 2017 p.24
Agression à Port-Choiseul

Agression à Port-Choiseul

Mi-juillet, deux jeunes ont été victimes d'une agression à Port-Choiseul. Ces derniers ont été blessés et ont porté plainte. Contactée par nos soins, un membre de la famille proche de l'une des victime prend la parole : il raconte le fil des événements et exprime sa colère face à l'acte violent et au vol d'effets personnels.

Le récit

Mardi 11 juillet aux alentours de 22h, deux jeunes quittaient le Port-Choiseul après avoir soupé alentours. Comme à d'autres espaces de Versoix, sur le chemin, lumière et obscurité se suivent, s'alternent, s'interrompent.

Or, c'est en exploitant une poche d'obscurité que deux personnes non-identifiées ont agressé les jeunes promeneurs : tout d'abord en saisissant l'un d'entre-eux violemment, puis en les rouants de coups de pieds et de poings, persistant dans leur acte de violence alors même que l'une de leurs victimes était tombée à même le sol. Les agresseurs en ont profité pour arracher une sacoche.

Par chance, des badauds qui se trouvaient au camping du groupement sportif des Services Industriels de Genève (situé au chemin des Graviers, non loin de Port-Choiseul) ont remarqué l'agression et se sont dirigés vers les victimes ; apeurant du même coup les agresseurs, qui ont pris la fuite à vélo. La sacoche dérobée a été retrouvée plus tard, vers le bourg. Dedans, manquent plusieurs téléphones et un baladeur, volés.

La police est intervenue deux heures plus tard, au domicile des victimes. Ces dernières, d'abord hospitalisées puis mises en arrêt maladie, ont multiplié les examens cliniques. Bilan : commotion cérébrale, entorse de l'épaule, contusions dans le dos et à la tête. Tout cela, supposément, pour quelques téléphones.

La colère

Le proche des victimes que nous avons pu contacter a décidé d'agir face à une situation qu'il juge propice à ce type d'agressions. Pour lui, la présence de zones peu ou pas éclairées dans les rues de Versoix constitue un danger qu'il conviendrait de faire disparaître en installant des éclairages activés par le mouvement.

D'autres versoisiens ont, quant à eux, débattu sur les réseaux sociaux d'autres pistes : « [Il n'y a] pas de caméras dans les endroits qui pourraient être dangereux... que doit-on faire ? », affirme l'un, tandis que l'autre lui fait valoir que, si caméra il y avait, les agresseurs potentiels n'auraient qu'à enfiler «des cagoules ou des capuchons, et comme cela, même la victime ne peut plus identifier non plus».

Notre interlocuteur ne compte pas s'en tenir à la plainte déposée par les victimes elles-mêmes, et a décidé de solliciter l'attention des pouvoirs publics afin de favoriser la mise en oeuvre de politiques supplémentaires quant à ce type d'agressions.

Une première lettre adressée mi-juillet à la mairie est restée, au moment de notre conversation avec cette personne (le 10 août 2017), sans réponse. Sans se défaire, elle a alors décidé d'envoyer une vague de courriers avec accusé de réception a été envoyée au maire, au vice-maire et à la troisième conseillère administrative de Versoix, ainsi qu'à messieurs Pierre Maudet (PLR, conseiller d'État genevois à la sécurité et à l'économie), François Longchamp (PLR, président du Conseil d'État genevois) et Luc Barthassat (PDC, conseiller d'État genevois à l'environnement, le transport et l'agriculture), figures politiques genevoises de premier plan.

Enfin, notre interlocuteur a également été informée de la disponibilité d'une entreprise privée de sécurité : la société SDS, dont le siège est situé à Mies (VD). Le directeur du club nautique de Versoix, avec qui SDS est sous contrat, lui a assuré que le numéro de secours mis en place de la SDS (022 776 40 41) pouvait être utilisé en cas d'incident à Port-Choiseul.

Rappelons, à titre indicatif, que la gendarmerie de Versoix dispose également d'une ligne téléphonique (022 427 63 10), de même que la police municipale (022 775 66 99). Toutefois, celles-ci ne sont pas ouvertes en permanence : en cas d'urgence, le traditionnel 117 est à disposition.

Propos recueillis par Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

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