12.10.2016 par YR
num.263 novembre 2016 p.06
Budget 2016 à la loupe : finances et impôts

Les impôts communaux, vous les connaissez.

Chaque année, une tranche de votre revenu aide à supporter les charges de Versoix dans de nombreux départements : prévoyance sociale, trafic, protection de l’environnement, administration générale, sécurité publique, etc. Ce mois-ci, nous vous offrons une plongée détaillée dans notre budget communal dédié aux finances et, oui, aux impôts eux-mêmes.

La tranche du budget détaillée dans ce numéro est celle qui dépasse - et de loin ! - toutes les autres en matière de revenus. Pour 2016, pas moins de 34’605’498 CHF entrent par cette porte, soit un peu plus de 90% du revenu du budget dans son ensemble. À côté, les charges paraissent maigrelettes avec à peine 3’365’146 CHF de dépenses, faisant de «finances et impôts» le deuxième pôle budgétaire le plus économe du budget versoisien.

Impôts

Les dépenses liées à la perception et au traitement des impôts sont principalement celles de compensations aux communes françaises (464’066 CHF), de frais engendrés directement par la perception des impôts (800’000 CHF) et de la taxe professionnelle (200’000 CHF).

Les revenus, eux, sont bien évidemment ceux de l’impôt sur le revenu et la fortune (23’430’000 CHF) et de l’impôt sur le bénéfice et le capital (3’250’000 CHF). À cela, s’ajoutent également l’impôt sur les chiens (45’000 CHF), les diverses contributions de péréquation financière intercommunale (plus de 4 millions de francs) et la taxe professionnelle (2’300’000 CHF).

Charges et revenus des capitaux

Après les gros sous, la gestion des gros sous ! Au rang des charges, on compte l’intérêt des diverses dettes contractées par la commune (650’000 CHF), les frais et commissions bancaires (6’500 CHF) et les frais d’encaissement liés aux cartes de crédit (1’500 CHF).

Dans l’autre sens, Versoix fait rentrer de l’argent dans ses caisses grâce aux intérêts bancaires (10’000 CHF) et aux intérêts divers (2’000 CHF), aux titres ouverts auprès de la Banque Cantonale de Genève (48’000 CHF), aux intérêts relatif à la participation au capital social des Services Industriels (28’300 CHF), ainsi qu’aux intérêts des prêts au personnel de la commune (250 CHF).

Immeubles du patrimoine financier

Avant tout, 20’000 CHF d’impôts sont payés par la commune sur la gestion des immeubles de son patrimoine financier. Le reste de cette section est divisée en trois sous-sections :

Premièrement, le loyer de la parcelle située au 55, route de Suisse, qui rapporte systématiquement 1’200 CHF à Versoix.

Deuxièmement, le domaine d’Ecogia. Celui-ci coûte 547’720 CHF, dont les postes de dépense les plus importants sont l’étude et les travaux nécessaires à la rénovation du château d’Ecogia (122’033 CHF), l’installation de technologie solaire sur le toit (36’510 CHF), et l’entretien des bâtiments (63’050 CHF). Ses revenus, eux, sont le fait de la location de différentes parties du domaine (359’272 CHF cumulés), du remboursement des frais de chauffage (40’000 CHF) et la participation du CICR aux frais d’entretien (6’000 CHF).

Troisièmement, le Boléro, pour lequel les charges liées à l’immeuble (119’779 CHF) et au parking (102’581) sont contrebalancées par les recettes de la location des locaux (490’000 CHF), à l’usage régulier du parking (250’000 CHF) ainsi qu’à ses abonnements pour le public (65’000 CHF) et ses locataires (65’000 CHF).

En conclusion

Lors de la lecture de cette dernière tranche du budget versoisien pour l’année 2016, rien de surprenant n’émerge vraiment : les revenus sont conséquents, faute de quoi le reste des comptes ne tiendraient simplement pas debout. C’est à la fois simple et crucial.

Texte : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

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