28.05.2011 par MJ
num.209 juin 2011 p.01
Edito 209

Versépolis et l’art nouveau
A Versépolis, la décoration se veut le reflet de l’actualité, chacune d’entre elles suscite la réflexion de celui ou celle qui la découvre.
Ainsi la volonté de sauvegarder les deniers publics se laisse deviner en laissant les décorations de Noël en plein été. De même, les colonnes d’affichage camouflées en pénis géants, sont une satire évidente destinée à souligner les dangers d’une adhésion au FMI.
Cette fois, le quai de la ville aux couleurs bleues, voit, dans la parure dont il est habillé, la volonté d’exprimer toute l’inquiétude du monde face au changement climatique et au problème majeur de notre civilisation : l’eau.
Vous pouvez admirer ces décorations colorées fixées au câble supportant les lampes à incandescence chargées d’illuminer les lieux.
On devine que par gros temps, ces arrosoirs vont récupérer le céleste breuvage et que, par un subtil mécanisme qui reste encore à inventer et installer, cette eau pourra être déversée plus tard, par temps de sécheresse, sur les bacs fleuris situés au-dessous. Belle leçon pour l’économie locale et la sauvegarde de l’environnement.
Le résultat est une œuvre satirique que je trouve, ma foi, bien réussie. Les citoyens apprécieront et je ne doute pas que les touristes ne pourront que venir admirer ce décor s’apparentant au pop art des années cinquante et reflet de l’inquiétude de notre génération.

Une satire est une œuvre dont l'objectif est une critique moqueuse de son sujet (des individus, des organisations, des États, etc.), souvent dans l'intention de provoquer ou prévenir un changement.

auteur : Michel Jaeggle
 
 
 
 
 

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