Ils sont en couple à la ville comme à la scène … politique !

Je ne parle donc pas de Carla Bruni et Nicolas Sarkozy ou de Brad Pitt et Angelina Jolie, que nous n’avons pas vus souvent au Conseil municipal, non, nos tourtereaux sont plus beaux, plus sages et plus formidables ! Yves, Margaret, vous pensiez peut-être échapper à ce délicieux moment de tendresse sans queue ni tête, mais il était exclu de vous laisser nous abandonner impunément. Ce soir, c’est votre fête !
Rassurez-vous néanmoins, après ce très sérieux et très formel hommage présidentiel, je crois que vos collègues vous réservent des propos plus légers.
Rembobinons.
Yves Richard rejoint le Conseil municipal en septembre 2004, en cours de législature. Pas candidat aux élections de 2003, il remplace John Kummer, démissionnaire, dont le départ n’était alors qu’un au revoir !
En 2007 et en 2011, signe de son engagement, Yves vise la mairie et obtient par deux fois une médaille… en chocolat.
Quant à Margaret, elle se fait plus discrète. Si furtive que même Google est démuni ! Elle arrive au Conseil en 2007, mais courbe la séance d’installation, certainement par crainte d’être démasquée : elle remplacera en réalité une collègue démissionnaire dès l’automne et rejoindra ainsi son prince sur nos bancs.
La suite est un long fleuve tranquille pour nos époux réunis, Yves et Margaret sont réélus systématiquement jusqu’en 2020, y compris. Une dernière élection qui les voit terminer côte à côte, Margaret un pas devant ! Elle cachait bien son jeu !
Bref, Margaret, elle donne tout. Elle siègera dans sept commissions, et mettra l’accent, dans son engagement et ses préoccupations, sur l’environnement et la culture. Politique à part, elle est membre du comité d’École et quartier et de la Commission administrative de la Maison de Retraite du Petit-Saconnex.

Yves pendant ce temps parcourt son royaume. Ses sujets n’ont qu’à bien se tenir.
Il siège dans la quasi-totalité des commissions, préside celle du développement durable, puis celle des bâtiments durant 8 ans, son coup de cœur, et enfin celle de l’aménagement et des transports jusqu’au 9 novembre dernier.
Yves aura aussi présidé par deux fois notre Conseil, en 2014-2015 et l’an dernier, présidence ô combien précieuse et appréciée en ce début de législature pas comme les autres.
Dernier joyau à sa couronne et autre marque de son engagement pour notre Conseil, Yves a participé deux fois aux travaux d’amélioration du fonctionnement du Conseil municipal, entre 2004 et 2007 puis de 2018 à 2020.
Hors les murs du Conseil, Yves a présidé la section locale de son parti. Il a aussi – encore une présidence – présidé la mémorable Fête du Bicentenaire en 2014-2015 et préside toujours l’association du Patrimoine versoisien et le conseil de la Fondation de Bon-Séjour.

Yves, Margaret, vous étiez en quelque sorte les parents et la conscience du Conseil municipal. Vous avez incarné l’esprit de Versoix : un engagement fidèle et consciencieux, fait de dialogue, d’ouverture et de progrès, dans la tradition, le consensus et le respect de nos racines.
En prenant congé ce soir, vous nous confiez la responsabilité de continuer à cultiver le jardin du Conseil municipal.
J’ai à titre personnel eu énormément de plaisir à apprendre à vous connaître, comme on dit en Suisse-allemande, à travailler avec vous, à me former à vos côtés comme nouvel élu en 2015, au sein des commissions notamment. Je vous ai déjà dit également la chance que nous avons eue de pouvoir compter sur Yves à la présidence du Conseil l’an dernier ; je garderai enfin un excellent souvenir de notre binôme de joyeux bénévoles passionnés du Conseil municipal et du travail que nous avons accompli.
Yves, Margaret, vous avez dit « bye-bye à tout ce show-business, à ce strass et à ce stress », nous ne pouvons que nous incliner devant votre dignité, même si vous allez nous manquer. Bon voyage, et à très bientôt à Versoix.
Je remercie ici Marie-Louise Possa, Jean-Pierre Piccot et Mathieu Honoré de leurs contributions au diaporama notamment.

Julien Marquis, président du Conseil municipal

photos  : Pierre Dupanloup