31.03.2021 par ro
num.306 mars 2021 p.13
Ski nautique : rencontre avec une championne en devenir

Cécile Bittar, comment as-tu commencé le ski nautique ?
J’habite au Liban un pays de mer de de montagne. J’ai d’abord commencé par le ski alpin et, en fin de saison 2013, j'étais très triste de ne plus pouvoir skier. Mon moniteur m'a dit que je pourrais toujours chausser des skis, mais sur l’eau. J’avais sept ans et depuis le ski nautique est ma plus grande passion.

Comment es-tu arrivée au Club Nautique de Versoix ?
J’ai préféré concourir pour la Suisse, un de mes pays d’origine. Sans club, j’étais affiliée à l’Association Genevoise de Ski Nautique et Wakeboard, puis après, la saison dernière, j’ai rejoint le CNV avec qui je m’entraîne depuis deux étés.

Comment se passent tes entraînements ?
Ma discipline est le slalom. Au Liban, il n’y a aucun plan d’eau dédié au slalom. Mes entraînements ont donc lieu soit en ski libre au Liban, ou entre la Grèce et la Suisse. Mais, depuis que je fais partie du cadre national, je m’entraîne plus souvent avec mon équipe.

Entre Covid et l’explosion de Beyrouth, comment s’est déroulé ton été seule en Suisse?
Dû à la Covid, maman n’a pas pu quitter le Liban. J’ai, moi-même annulé puis re-réservé des billets d’avion à plusieurs reprises. L’explosion de Beyrouth a empiré la situation. Pour finir, et grâce aux amis/familles qui m’ont si chaleureusement accueillie, j’ai réussi à terminer la saison 2020 en remportant les championnats genevois en septembre.

Comment as-tu géré ta course ?
Après deux mois d’entraînements, le stress était très présent en moi. Je crois que l’effort physique est construit sur un mental de vrai sportif, prêt à gérer toute situation, pour le meilleur ou pour le pire.

Tu fais partie du cadre national des U17 en 2021, quels sont tes objectifs ?
Le but de tout athlète est de représenter son pays lors de grandes compétitions comme les championnats d’Europe. Il est vrai que je m’entraîne moins que les autres vu ma localisation et les difficultés qu’il y a en ce moment à se déplacer. Néanmoins, cela ne m’empêche pas de penser que : “Rien n’est impossible quand on y croit”.

Catherine

auteur : rédacteur occasionnel

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