04.06.2020 par JG
num.300 juillet-août 2020 p.06
Installation du nouveau Conseil Municipal

 
Ce mardi 2 juin a eu lieu une séance d’installation du Conseil Municipal toute particulière. Afin de respecter les mesures de sécurité liées au Covid-19, le public a assisté à la cérémonie par écran interposé. Retour sur ce moment solennel, entre prestations de serments et gel hydroalcoolique.

Déroulement de la Cérémonie
La séance a débuté par les remerciements et salutations d’usages. Le président du Conseil, Yves Richard, d’ailleurs réélu lors de cette même séance, accueille les 12 nouveaux membres et remercie ceux qui prennent leur retraite politique. Notamment Bernard Levrat, qui fit sa première entrée en 1967 et Jean-Pierre Piccot, qui détient le record cantonal par son siège de 45 ans continu !

Yves Richard poursuit la séance en annonçant ses vœux pour cette nouvelle législature : « Agir durablement et passionnément, maintenant, pour une qualité de vie partagée à Versoix. »
Agir pour leur commune, voici la tâche à laquelle vont devoir s’atteler les membres de ce nouveau Conseil, leur engagement est officialisé par la prestation de serment. Le rôle qu’ils vont devoir tenir tout au long de la législature, comme le rappelle Cédric Lambert, sera un rôle non pas de pouvoir mais bien de devoir. Ce moment solennel remémore à chacun qu’il s’engage à œuvrer pour le bien des habitants de Versoix.

Le Conseil élit ensuite son bureau, le président est réélu (Yves Richard), puis la vice-présidence revient à Julien Marquis et le secrétariat sera assuré par Muriel de Terwagne.

A la fin de la séance Yves Richard rappelle à tous les modalités de sortie (règles d’hygiène obligent) et le nouveau Conseil Municipal sort en rang d’oignons sur un morceau de Ravel.

Climat de crise sanitaire
Une séance somme toute normale si l’on fait abstraction de l’absence du public et de la répartition étrange des élus dans la salle. Deux à chaque table avec entre eux une place d’écart pour respecter la distanciation sociale, malgré les 27 membres du Conseil, l’espace semble vide, on sent bien que l’atmosphère n’est pas habituelle. Les élus applaudissent ceux qui sont au front pour lutter contre l’épidémie et se lèvent pour la minute de silence en hommage à ceux qui nous ont quittés durant cette période.
Lors de son allocution, Yves Richard soulève avec justesse la nécessité de prendre bonne note de la situation de crise actuelle afin de changer les choses et éviter les crises futures. Par le biais de la transition écologique, économique, médiatique et sociale, ainsi que par la prise de conscience, il nous faut progresser vers le développement durable. Les urgences sanitaires et climatique auxquelles nous devons aujourd’hui faire face exposent les conséquences d’un système de mondialisation avec les dérives et les excès qui l’accompagnent. Face à la désuétude de notre mode de fonctionnement Yves Richard propose de « faire de notre commune un exemple de l’adaptation. Il nous faut bâtir de nouvelles pratiques, différentes, pour garantir la protection de nos populations. […] Cela passe par des services publics forts, par une distribution équitable des revenus, par une vision plus égalitaire des genres et des groupes sociaux, et par la recherche des vrais coûts de nos biens de consommation. Allons ensemble de l’avant, pour que Versoix progresse dans les 3 dimensions du développement durable : une économie solide, une cohésion sociale renforcée et une évolution environnementale déterminée. »
Un beau projet d’avenir dont on espère que les élus ont pris bonne note !


Répartition de dicastères

L’un des objets de cette séance d’installation était de valider la répartition des différents dicastères. Les 6 commissions ont été validées à l’unanimité.
Alors même que le Conseil se « féminise », la répartition égalitaire semble encore rencontrer des réticences. 26% de femmes siègent alors qu’elles ne représentaient seulement 22% lors de la législature précédente, un net progrès qu’il est important de souligner. Une question se pose cependant concernant la répartition de ces femmes dans les différentes commissions. Si de plus en plus de femmes prennent place au sein de la sphère politique, jusqu’ici majoritairement masculine, pourquoi sont-elles si peu nombreuses, voir totalement absentes du dicastère s’occupant des finances et de l’économie ? Pourtant l’argent étant le nerf de la guerre, le pilier du fonctionnement de la commune, comment expliquer qu’aucune élue du Conseil n’y prend place ? Par manque d’intérêt ? Conséquence du mythe financier qui relègue les femmes hors du monde de l’économie ? Un pur hasard de répartition des tâches ? Si comme le rappelait Yves Richard, nous cherchons à atteindre « une vision plus égalitaire des genres » ne serait-il pas temps qu’hommes et femmes puissent être représentés et travailler ensemble dans TOUTES les sphères de la vie politique ?

auteur : Julie Gobert

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