31.10.2018 par YR
num.283 novembre 2018 p.06 Au Conseil municipal, on voit le pont côté des choses
Au Conseil municipal, on voit le pont côté des choses Ô mon vélo, Tu es le plus beau des vélos Sonnée, l’alarme a eu deux effets. En premier lieu, deux élus au Grand Conseil genevois ont déposé une série de questions urgentes quant à ce manque de marquage, et au risque qu’il génère. Les deux élus sont Mme Klopfenstein Broggini (Verts, Versoix) et M. Wavre (PLR, Prégny-Chambésy). On y retrouve des questions ayant trait à la bonne vie commune entre usagers de la route et des trottoirs, telles que : « Le Conseil d’État a-t-il l’intention d’améliorer la cohabitation vélo-piéton côté Mies ? » ou encore « Les autorités cantonales peuvent-elles affirmer que les chantiers en cours ont fait l’objet d’une consultation technique avec les milieux concernés (piétons, cyclistes, etc.) ? ». En outre, le conseiller municipal Leiser (lui encore) proposa en fin de séance une autre mesure facilitant la cohabitation entre adeptes de la petite reine et forçats du pédibus. Quant à la piste cyclable aujourd’hui prévue pour être « coupée au niveau du pont sur la Versoix (…) [amenant à] une coupure pour les vélos qui devront passer par l’actuel secteur de la Migros», il propose une solution alternative : un passage suspendu pour piétons. L’idée est de laisser les vélos utiliser le grand pont, et de reporter les marcheurs sur cet hypothétique nouvel édifice. L’idée fut bien reçue par le président du Conseil municipal, John Kummer (Verts), qui la qualifia de « pleine de bon sens ». 800’000 CHF de crédit votés, dont plus de la moitié d’obligatoire L’obligatoire, c’est la participation versoisienne au FIDU, ou « Fonds intercommunal pour le développement urbain », pour la coquette somme de 507’900 CHF. Cet engagement, annuel sur 20 ans, consiste à contribuer à une cagnotte cantonale utile pour construire des logements. Selon Patrick Malek-Asghar (maire, PLR), non seulement la part de Versoix est plus modeste que celle d’autres communes (7 millions pour la ville de Genève, 1,6 millions pour Lancy, etc.), mais elle pourrait un jour servir ici, par exemple pour de possibles « grands projets sur les hauts de Montfleury ». Le crédit a été accepté à l’unanimité. Toutefois, la voix d’Antonio Angelo (MCG) s’est fait entendre : « Il me semble que c’est fort payer, un demi-million par an sur les prochaines années, (…) on aurait pu mieux défendre ce sujet pour Versoix ». Au fil de son intervention, quelques « Non ! » ont fusé de part et d’autre de l’assemblée. Quant au crédit non-obligatoire, c’est une enveloppe de 334’000 pour l’acquisition de matériel divers pour le service de la voirie ainsi que le service des sports. La voirie y gagne un compacteur à déchets flambant neuf, dont le mécanisme promet d’endiguer la saturation des collecteurs à cartons à la déchetterie de la commune. Deux tracteurs et une tondeuse viennent renouveler le parc automobile du service des sports — les modèles remplacés ayant servi de 10 à 20 ans. Là aussi, l’unanimité s’est faite, malgré la perplexité d’un Jean-Marc Leiser décidément bavard ce soir-là, s’étonnant du fait que la commission sports et manifestations n’ait pas pu voter de préavis sur la question. « Bah… c’est normal ! », lui répondit du tac au tac un autre élu. « Oui, mais je tenais à le rappeler. », expliqua alors M. Leiser. En bref :
Texte et photo : Yann Rieder auteur : Yann Rieder
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