24.02.2018 par YR
num.276 mars 2018 p.12
Exposition avant PLQ au triangle Dégallier

Exposition avant PLQ au triangle Dégallier

Au 6, chemin Dégallier, c’était la dernière chance de visiter la maison de projet, organisée cette fois-ci sous forme d’exposition ! Du 23 au 25 février, l’équipe d’Urbz recevait une dernière fois les riverains curieux quant au processus participatif engagé il y a quelques mois en vue de la transformation du quartier triangulaire formé par l’avenue Adrien-Lachenal et le chemin Louis-Dégallier.

Le dernier rendez-vous 

Cette exposition, faisant suite à la séance publique de synthèse des propositions, intervenue au milieu du mois de décembre 2017, fait montre de « dernier rendez-vous » du processus participatif. Cela, avant que le bureau en charge du dossier, Urbz, ne fournisse un projet pré-PLQ aux autorités qui, à leur tour, auront pour tâche de convertir les aspirations de la population en un plan définitif.

La visite commence par la découverte du champ des possibles, d’une collection de schémas vus du dessus montrant les différentes répartitions du bâti et des espaces verts qu’il est possible d’y imaginer. Dans la pièce suivante, les grands objectifs et les désidératas divers ayant émergé de l’intervention des Versoisiennes et Versoisiens sont mis en valeur, comme un point de départ à toute réflexion concernant le futur du quartier.

À l’étage, on finit par trouver des idées de bâtiments plus précis. Comme indiqué lors de la séance de décembre, Urbz ne préconise rien de plus haut que cinq étages (rez-de-chaussée compris, soit « rez plus 4 »). Un contraste flagrant avec le PLQ défait par référendum en 2014 ; PLQ qui préconisait un immeuble de huit étages et une tour atteignant les dix. 

Repenser le quotidien

Si le bureau Urbz prend, à chaque évènement, grand soin de rappeler qu’il n’est là que pour permettre la rencontre des souhaits des habitants avec les réalités architecturales et topographiques, il n’en essaye pas moins d’être prescripteur.

En décembre, déjà, l’idée de cuisines ouvertes à tous était mise sur le tapis : un espace de rencontre, d’expérimentation, de partage des délices de la table qui ne peut s’inscrire dans le texte et les schémas d’un PLQ mais qui peut faire l’objet de demandes auprès de la municipalité et des élus.

C’est au moment de voter le budget annuel de Versoix, une responsabilité confiée au Conseil municipal, que des sommes appropriées pourraient être débloquées afin que de telles activités puissent naître.

Urbz persiste et signe sur cette voie prescriptrice en proposant des espaces de co-working entretenues par la puissance publique ! Par le terme anglophone « co-working », on comprend qu’il s’agit d’espaces de travail mis à disposition des personnes exerçant un emploi ne nécessitant pas de se trouver à un bureau particulier, de remplir ses fonctions depuis un lieu précis.

Les espaces de co-working sont aujourd’hui quasi-systématiquement lancées par des sociétés privées et réservées à un public suffisamment aisé pour en pousser les portes. Or, si les communes ou les cantons se mettaient à en subventionner, cela pourrait peut-être permettre de les rendre plus accessibles à tous, et d’offrir une meilleure séparation entre temps de repos et de loisir (chez soi notamment) et temps de travail (hors de chez soi, de la sphère privée).

Ouverts, malgré la fermeture

La maison de projet a fermé ses portes, mais Urbz ne manque pas d’insister pour rappeler qu’il est toujours au travail sur le projet de quartier qui servira de base au PLQ. Aussi, leur bureau peut être contacté au 076 371 81 87, ou par e-mail à .

Texte et photos : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

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