25.11.2017 par CS
num.274 déc.2017-janv.2018 p.16 1'000 kilomètres à pied pour le droit des exilés
Partis le 14 octobre de Bellinzona, dans le Tessin, les marcheurs ont fait halte dans une trentaine de villages et villes suisses. Promue par le «Comité pour une nouvelle politique de migration» et «Solidarité sans frontières» et soutenue par de nombreuses autres associations et ONG, la Bainvegni Fugitivs Marsch – qui, en romanche, veut dire marche de bienvenue aux réfugiés - appelle à une politique migratoire d’asile plus humaine et vise à montrer la solidarité des participants avec toutes les personnes qui recherchent une terre d’asile en Helvétie. Avec le durcissement progressif de la loi sur l’asile, les personnes réfugiées rencontrent toujours plus de difficultés à trouver des logements, obtenir un visa et retrouver une vie digne. En allant à la rencontre de la population à travers le pays, les marcheurs ont cherché à réveiller les consciences des citoyens et faire résonner leurs voix et celles des exilés, alors trop souvent ignorées. Après près de sept cents kilomètres parcourus à pied, vingt-deux marcheurs sont arrivés à Versoix mardi 21 novembre. A leur tête, la députée socialiste tessinoise Lisa Bosia, condamnée il y a plus d’un an pour avoir aidé des mineurs non-accompagnés à traverser illégalement la frontière avec l’Allemagne, et ainsi y rejoindre leurs familles. Femme engagée et passionnée, elle a continué sa lutte en organisant cette marche dans le but de sensibiliser les citoyens suisses et plus particulièrement ceux qui s’opposent à l’accueil des exilés.
Texte : Carla da Silva auteur : Carla Da Silva
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