Notre maire, Cédric Lambert, avec toute la fierté et le bonheur de jouer de son instrument préféré la guitare.
Bruno Dias dans l'exécution d'une de ses oeuvres
Ernesto Lunagomez guitariste Mexicain invité pour le récital de guitare
L'Orchestre de chambre de Versoix sous la direction de Sébastien Brugière
Les guitaristes solistes avec une partie de l'orchestre
Les guitaristes solistes de gauche à droite Dagoberto Linhares, Alessio Nebiolo, Johan Smith, Lorenzo Reggiani
19.10.2017 par LR
num.273 novembre 2017 p.17
9ème Festival International de guitare de Versoix

De la musique avant toutes choses
Que de découvertes nous offrait ce 9ème festival de la guitare ! Du 13 au 15 octobre, ce fut trois jours de merveille, de fête musicale à nous ravir pour longtemps.
Avec un immense plaisir, Brigitte Siddiqui, la présidente fondatrice de ce festival nous en rappela l’origine (les Mars de la guitare) tout en nous présentant Bruno Dias – déjà au début du tout 1er concert aux Caves – et de M. Cédric Lambert, maire de Versoix (Ah ! la bonne surprise !) qui nous interpréta en ouverture avec explications trois ravissants morceaux – chacun avec un type de guitare différent – d’une agréable douceur, pleine de sensibilité et de nuances qui nous transportaient soit dans le rêve, soit dans la danse ou tout simplement dans le chant de cette complainte américaine dont on découvrait encore un de ses talents. Avec Bruno Dias, ce sont ses compositions qu’il exécuta dans un registre plus vif, plus chantant ou plus méditatif, aux vibrations plus sonores nous invitant à la danse, mais avec une influence argentine ou de hip-hop. Nuances fraîches et prenantes aux tonalités d’allégresse.
Avant d’entamer la 2ème partie de cette soirée, un apéritif dînatoire bienvenu et convivial fut offert par la mairie de Versoix et nous l’en remercions. A 20h30, le guitariste mexicain réputé Ernesto Lunagomez nous joua une œuvre de J.S. Bach où se mêlait douceur, puissance, rêverie, prière. Ses propres compositions tout en harmonies délicates alternant avec des mesures plus viriles et «violentes» aux consonances parfois modernes reflétaient ce caractère mexicain à l’âme religieuse et festive. Elles succédaient à cet autre morceau de F. Sov qui dévoila le talent professionnel du guitariste dans la recherche des différentes technicités et sonorités de l’instrument. Ce qui a été bien mis en valeur.
Ce ne furent pas les remerciements de part et d’autre qui ont manqué, marquant à la fois la notoriété des artistes, le programme des festivités et la présence d’Alessio Nebiolo co-fondateur du Festival – soliste aussi –, d’Olivier Delhoume, délégué au Service culturel de la Ville de Versoix, et tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce Festival International de guitare, joué aux Caves de Bon-Séjour.
Voilà pour le premier jour ! Déjà une réussite !
* * *
Et ce concert de clôture fut l’apothéose, dans cette salle communale de Lachenal, où le public était accouru en nombre important.
L’Orchestre de Chambre de Versoix, sous la baguette d’un jeune directeur M. Sébastien Brugière nous offrit la merveilleuse richesse de l’ «Ouverture de Coriolan» de Beethoven ainsi que sa 8ème Symphonie. Là aussi les nuances, la valorisation des instruments, la sensibilité harmonique de différents passages redonnaient à ces œuvres beethoveniennes ses lettres de noblesse.
C’est dans les mots de bienvenue et de remerciements tant aux conseils administratif et municipal qu’au public, tant aux guitaristes solistes qu’aux musiciens de l’OCV, que le directeur nous expliqua l’historique des œuvres jouées ce soir-là, encadrant la «cerise sur le gâteau» du festival, le «Concierto Andaluz» de Joaquin Rodrigo pour quatre guitares et orchestre. Un flamboiement de sonorités, de couleurs espagnoles évoluant dans un jeu harmonique fabuleux. La virtuosité, le talent professionnel de nos guitaristes passionnés et vibrant à leur musique et à leur instrument ont permis, à nous, mélomanes, d’observer et d’écouter les sensibilités de la guitare. Que cela soit Dagoberto Linhares, Alessio Nebiolo, Johann Smith et Lorenzo Reggiani, qui tantôt solistes, duo, trio ou quatuor ou tantôt avec orchestre démontrèrent tous les florilèges de leur technicité et de cette musique espagnole sous toutes ses «formes». Ils en ont rendu une chaleur communicative qui enthousiasmait le public et en suscitait une vivante émotion. Une beauté dans la sonorité, le rythme, la parfaite symbiose entre les guitaristes eux-mêmes et les guitaristes avec l’orchestre. Quelle œuvre magnifique et rare d’autant qu’elle est peu jouée ! On revoyait en images dans notre esprit ce pays andalou aux multiples facettes, pays qui chante, danse, exprime sa joie de vivre et de faire la fête de l’aube au crépuscule, sous le soleil ou le soir sur la place du village. Bonheur, s’il en fut, en écoutant ce concerto qu’on n’oubliera pas. Ils furent si fortement applaudis qu’en bis, ancré dans nos mémoires, ils nous offrirent «America» tiré de West Side Story, génial !
Ainsi, dans l’éclat de cette soirée musicale haute en couleur, la joie se lisait sur tous les visages et la reconnaissance s’exprimait par les sourires, et serrements de mains chaleureux aux artistes et aux fondateurs de ce Festival International de la Guitare qui contribue au rayonnement de la Ville de Versoix et de sa région à travers le monde, de même pour les grandes stars de la musique.

Photos Olivier Delhoume.

 

 

 

 


 

auteur : Lucette Robyr

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