du ven. 7 oct. au dim. 9 oct. 2016 par ALBB
num.262 octobre 2016 p.03
Geneva Gaming Convention

Des Versoisiens organisent la première convention du jeu vidéo à Palexpo
L’équipe de la coordination est notamment composée de Versoisiens, comme Simon Favre et Nicolas Pidancet. L’association LAN22, basée à Versoix, est l’une des initiatrices du projet.

Bonjour Nicolas, avant tout, peux-tu nous raconter comment est né le projet ?
J’ai créé et coaché une association d’E-Sport (sport électronique) à Genève, Geneva E-Sport, en parallèle à mes activités d’indépendant dans l’événementiel. Après plus d’une année de bénévolat et de belles rencontres, notamment avec l’association LAN22 basée à Versoix, qui a organisé notamment une LAN Party à la salle communale, nous avons eu l’opportunité de proposer un projet de grande ampleur, en réunissant près de 17 associations de Gaming pour organiser le projet.


Une LAN Party, pour les néophytes, qu’est-ce que c’est ?
De l’acronyme “Local Area Network”, c’est simplement des ordinateurs connectés les uns aux autres, dans le but de s’amuser. Généralement sur toute une journée, une nuit, ou même un marathon de plusieurs jours.
Elles étaient très populaire dans les années 90, avant qu’internet ne devienne suffisamment puissant et que la mode du jeu se tourne vers des jeux massivement multi-joueurs difficiles à réunir en un même lieu.
Les LAN et compétitions dans des lieux physiques réels reviennent sur le devant de la scène depuis 2011, maintenant que de grandes compétitions e-sportives s’organisent.


Et la Geneva Gaming Convention, c’est une grande LAN Party, juste ?
Il y a aura effectivement une LAN Party pour 472 joueurs, et plus de 13’000 CHF à gagner, mais pas seulement ! L’événement est prévu pour le grand public, pas que les joueurs vétérans. Avec des stands, des écoles, une scène avec des performances, des créations de jeux vidéo locales, des simulations de navigation, et aussi des conférences, par exemple sur le sexisme et la mixité dans l’univers du jeu vidéo. Le contenu est très varié et va plaire à tout le monde.

Même aux plus grands réfractaires de ma génération ?
Aujourd’hui, quand j’entends quelqu’un dire “je n’aime pas les jeux vidéo”, ça me parait tout autant absurde que d’entendre “je n’aime pas les films” ou les livres, ou même “je n’aime pas me divertir” ou encore “je n’aime pas l’art”.
La production du jeu vidéo est à la fois une certes une industrie gigantesque (4x la taille de l’industrie du cinéma), mais elle possède aussi une scène indépendante prolifique.
Des jeux éducatifs aux expériences sensorielles, des puzzles aux simulations de pilotages, des jeux de gestion à ceux de rôles, des jeux qui prennent 5 minutes à ceux qui demandent plusieurs semaines, des jeux solos aux jeux en familles, il y en a pour tous les goûts.
Et tous les stigmates liés aux joueurs de jeu vidéo, la violence, la malbouffe, l’addiction, etc. sont en train de s'effondrer. Aujourd’hui, avec le bon cadre, un dialogue cohérent avec les éducateurs et parents, en respectant les limites d'âges recommandées, le jeu vidéo est une véritable expérience sociale, formatrice, culturelle, sportive et artistique.

Un petit mot pour la fin ?
Il y a d’immenses opportunités aujourd’hui, entre la création d’école d’E-Sport, l’ouverture de nouveaux espaces pour les joueurs, la création d’équipes, etc. Chaque mois une demi-douzaine de jeunes rejoignent ces projets et peuvent gagner de l'expérience en création et gestion de projets, plusieurs d’entre eux ont déjà pu trouver du travail grâce à ces expériences bénévoles. Être fan de jeu vidéo est une chose, mais venir partager et créer autour de cette passion, sortir de sa zone de confort et aller à la rencontre au travers des associations locales, c’est encore mieux, on en sort grandi !

Rendez-vous à Palexpo du 7 au 9 octobre ! Renseignements et inscriptions : https://www.geneva-gaming-convention.com
 

auteur : Anne Lise Berger-Bapst

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