06.04.2016 par YR
num.258 mai 2016 p.06
Budget 2016 à la loupe : enseignement et formation

Budget 2016 à la loupe : enseignement et formation

Les impôts communaux, vous les connaissez. Chaque année, une tranche de votre revenu aide à supporter les charges de Versoix pour de nombreux secteurs : sécurité publique, sports, prévoyance sociale, administration générale, trafic, etc. Ce mois-ci, nous vous offrons une plongée détaillée dans notre budget communal en matière d’enseignement et de formation.

En préambule, il est important d’indiquer que le chapitre «enseignement et formation» du budget de la commune ne recouvre pas le cycle d’orientation des Colombières (à l’exception d’allocations évoquées plus loin) et ne contient rien en rapport direct avec la formation professionnelle. Il aurait ainsi pu s’appeler « enseignement » ou même « écoles publiques ».

Les charges totales de l’enseignement s’élèvent à 3’615’510 CHF, ce qui représente 9,5% du budget global. Ce n’est ni le plus coûteux des secteurs, ni le plus modeste. En comparant avec l’an dernier, on remarque une augmentation notable de plus de 400’000 CHF. Cette augmentation est due presque exclusivement à la redistribution des salaires et des charges connexes (cotisations sociales, assurances) dans chaque service de la commune, dont celui-ci. En pratique, Versoix ne dépense pas plus pour les écoles en 2016 que lors des années précédentes !

Côté revenus, on ne compte en tout et pour tout que 32’200 CHF. Cette rentrée d’argent provient des frais d’écolages d’élèves issus d’autres communes, de charges refacturées à l’Office Médico-Pédagogique (dont le but est d’offrir une assistance médicale ou psychologique aux enfants) et de la vente de l’électricité générée par les panneaux solaires installés sur l’école primaire Ami-Argand.

Près d’1,5 million de francs sont attribués pour le financement de toutes les écoles qui dépendent de la commune, sans distinction de bâtiment. Au delà du personnel d'entretien communal (autour d’1,3 million de francs), se retrouvent quelques allocations pour le primaire (45’000 CHF) et le secondaire (13’000 CHF), la subvention d’une journée sportive (1’800 CHF) ou encore le prix de la Ville de Versoix (2’200 CHF) attribué chaque année aux collégiens méritants.

En plus de ce million et demi, chaque établissement a droit à sa propre comptabilité. Tout d’abord, comme toutes les écoles ont continuellement besoin d’eau, d’électricité et de chauffage, une bonne part de ces dépenses vont aux Services Industriels de Genève (SIG) et à l’entretien des différents systèmes de chauffage.

  • L’école primaire Lachenal (833’009 CHF en tout) se distingue par le paiement annuel de la réfection de l’école et de la salle communale du même nom (243’840 CHF).
  • L’école primaire Ami-Argand (621’700 CHF en tout) rembourse encore la construction de son bâtiment (409’000 CHF) et l’installation de ses panneaux solaires.
  • Les écoles primaires Montfleury I et Montfleury II (407’280 CHF en tout) sont également concernées par des réfections, mais payent également pour l’espace de jeu inauguré à Montfleury I en octobre 2013.
  • L’école primaire Bon-Séjour (256’367 CHF en tout) paye chaque année autour de 40’000 CHF de loyer pour son restaurant scolaire « Galette Basse ». En 2016, elle s’acquittera de la toute dernière annuité de son aire de jeu.
  • Enfin, la commune de Versoix entretient gracieusement les locaux de l’ancienne école Courvoisier (19’609 CHF) afin que l’association Le Rado-Versoix puisse disposer d’un lieu où organiser ses activités à destination des adolescents.

L’enseignement et la formation font, à bien y regarder, l’objet d’un budget stable et sans extravagance. Au delà du salaire du personnel annexe et des frais d’entretien divers (eau, électricité, chauffage et rénovations), on peine à déceler une nouveauté ou une surprise.

Preuve de cette simplicité relevant presque de l'ascèse, l’enseignement ne recouvre que trois pages d’un budget qui en compte pourtant une quarantaine. Ce n’est pas pour rien que Charlemagne, illustre soutien à l’école obligatoire, eut pour père un certain monsieur «le Bref».

PS : le personnel enseignant est rémunéré par le canton de Genève, pas par la commune.

Texte : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

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