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Champion U12 Genevois - Final Four 2013-2014
Champion Suisse Benjamin
16.03.2016 par JP
num.257 avril 2016 p.13
Versoix Basket

 Versoix-Basket : L’avenir en ligne de mire

Le Versoix-Basket Club (VB) ravive peut-être quelque part en vous la flamme des belles années de sport pour Versoix. Pour nos plus jeunes lecteurs, une piqdre de rappel s’impose : Vice-champion de Suisse en 1997 ; finaliste en 1978 de la Coupe de Suisse ; participation en Coupe d’Europe à la fin des années 80 ; des mouvements juniors raflant toutes les compétitions possibles; etc… cette liste très succincte montre le lourd passif de succès qui décore la vitrine ahurissante du club. A la présidence du Versoix-Basket depuis plus de 16 ans Claude Zerah a tout connu avec ce club. Il remémore le passé glorieux du club, et le présent que les jeunes construisent sereinement.

La suprématie Versoisienne

Claude Lehmann lance en 1972 le club versoisien sans objectif précis au départ, mis à part se procurer du plaisir avec la balle orange. Tout commence vraiment au niveau sportif à prendre forme en 1976, et la création d’une équipe compétitive prête à tout rafler sur son passage. Claude Zerah faisait partie de cette dream-team qui partait de loin «on a commencé au plus bas niveau (4ème ligue), pour franchir année après année les échelons supérieurs jusqu’à atteindre la Ligue Nationale B» se remémore l’ex-défenseur des bleus. Du côté féminin, les filles n’avaient rien à envier à leurs homologues en atteignant rapidement la meilleure ligue du pays en 1983, faisant rayonner Versoix au-delà des frontières, grâce à une Coupe d’Europe et ses souvenirs indélébiles, avec la réception des filles revenant de Vienne sous la bulle du Collège du Léman, pleine à craquer.

Le projet de monter un club compétitif tient la route, puisqu’en 1995, les hommes découvrent eux aussi les joies de la Ligue Nationale A. S’ensuit de très bons résultats qui attisaient des convoitises émanant du tout grand club de Genève, anciennement nommée Geneva Devils. Le club phare de la ville voit à travers le Versoix-Basket la possibilité de construire une équipe genevoise capable de viser le graal en LNA. Le VB fusionne donc avec le voisin en 1999, seulement pour sa section adulte, et détient toujours son Ecole de Basket et les nombreux talents dont regorge le club.

Mais les belles années glorieuses qu’a connues le club s’estompent à petit feu, la fusion n’ayant pas eu apparemment les effets escomptés pour le VB. Le Président se concentre désormais sur le mouvement junior, mais sans rancune : «La fusion n’a pas pris avec les Geneva Devils, les supporters du VB ne se sentaient plus concernés par cette nouvelle équipe qui joue ses matchs au Pavillon des sports au Bout-du-Monde, à Champel. L’âme versoisienne n’existait plus dans cette équipe remaniée, on a perdu beaucoup de bénévoles suite à cette fusion et,  financièrement on ne pouvait pas tenir le coût en LNA.» assure Claude Zerah, qui se bat depuis 1976 pour le bien-être du club.

Quant aux juniors, Versoix demeure depuis des décennies un bastion de talents prometteurs, reconnus dans toute la Suisse. Chaque année depuis 2005, les juniors, benjamins, cadets et minimes traumatisent leurs adversaires sur les parquets helvétiques, raflant tout sur leur passage. Ils perpétuent ainsi la tradition, et continuent de gonfler la déjà dodue vitrine du club. Ces exploits, le club les doit en partie à ses entraîneurs. Certains gèrent deux équipes à la fois, un sacrifice qui porte ses fruits. A l’image de Theren Bullock, fidèle du Versoix-Basket depuis des années et qui entraîne les prometteurs U19 et U16. L’entraîneur a également permis un partenariat avec le Collège du Léman (CdL), son employeur. Une ribambelle d’excellents joueurs venant renforcer les rangs de la jeune garde versoisienn. «C’est bon pour les jeunes du coin de s’imprégner de la culture américaine qu’apportent les jeunes du Collège du Léman, ils tirent tout le monde vers le haut. Il n’y a pas photo, la culture du basket aux Etats-Unis n’est pas la même qu’ici» affirme Claude Zerah. En prime de ce partenariat, le CdL met à disposition une salle supplémentaire au club qui en avait bien besoin.

Un problème récurant

Les difficultés que rencontre le Versoix-Basket quant aux disponibilités des salles ne date pas d’hier, toutes les sociétés sportives ayant besoin de salles pour pratiquer leur sport attendent encore et toujours une salle omnisport digne de ce nom. Surtout quand cette problématique freine le développement de ces derniers:

«Nous devons nous exiler régulièrement sur le canton de Vaud, à Founex afin de réaliser les entrainements. Mais déjà en 1993, la question s’était posée lorsque nous sommes montés en LNB, la salle de Montfleury n’étant pas homologuée pour cette ligue, les autorités versoisiennes s’étaient montrées peu enthousiastes quant au lancement de nouveaux travaux. Elles nous demandaient de faire nos preuves sur le terrain avant de rentrer en discussion», lâche las le Président. Obliger d’user le parquet de Coppet durant une année, l’impensable se produit : une montée inespérée en Ligue Nationale A ! La ferveur qui entoure le club et la ville ne produit pas le même effet chez les élus. En fait, ils ne discuteront pas. La location de la salle de Coppet a été préférée au détriment de la création d’une aire de jeu homologué pour les basketteurs versoisiens avec les retombées que cela aurait engendrées sur la ville. Grâce à ce partenariat de trois années avec le CdL, Versoix-Basket garde sa tête hors de l’eau, mais est-ce une solution viable ?

Envoyez vos CV

Si sur le parquet les 203 licenciés réalisent dans l’ensemble de bons résultats, Claude Zerah semble plus dubitatif quant au comité et bénévoles dont les chiffres sont en constante baisse depuis quelques années «C’est compliqué aujourd’hui de trouver des volontaires qui s’investissent sans compter, le bénévolat nous manque terriblement. Moi-même ne suis pas éternel, et je ne sais pas qui va et veut reprendre la présidence du Versoix-Basket» s’exclame le Président. Lui, qui prît la présidence «comme un devoir» suite au départ du président sortant Olivier Schott du précédent doyen du club se retrouve dans une impasse qu’il était loin d’imaginer. Ils ne sont que trois à faire vivre ce club administrativement dans les meilleures conditions, mais les décisions seul lui les prend, regrettant cette situation « Dans un club, le Président se concerte lors des assemblés sur les choix et autres actions à entreprendre. Cela n’est pas bon de choisir tout seul, car je n’ai pas la science infuse et fais comme tout homme des erreurs qu’on pourrait éviter si l’on était plusieurs ».

Vous l’aurez compris, de nouvelles forces vives sont appelées à épauler ce Président dévoué depuis 40 ans à ce tricot bleu du Versoix-Basket, et ses enfants qui le lui rendent bien.

auteur : Julien Payot

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