15.02.2016 par LR
num.256 mars 2016 p.03
Boléro – chapitre 4

Que d’îles, que d’îles, de toutes les formes et de toutes les couleurs ! Il se passe toujours quelque chose au Boléro et ses environs.

Non seulement les expositions aussi variées que possible ont repris leur ronde pour cette année 2016, agrémentées de conférences, mais de plus le bâtiment s’est auréolé d’un centre d’optique (Cuttat et Berdoz) et d’acoustique. Que de lumières pour voir près, pour voir loin les grands arbres s’enracinant dans des pots géants couleur châtaignes cuites  ! Attendons qu’ils fleurissent peut-être, pour tenir compagnie aux bacs garnis de plantes montantes.

Après le « Bonjour Tristesse » du canal qui, pour paraître plus gai avait imaginé quelques nouvelles pousses vertes sur l’une ou l’autre de ses îles, on avait l’impression que le printemps sonnait avant l’heure. Rien de tel pour flirter avec les pâquerettes ou autres pives du sapin. Et maintenant, miracle ! Les volcans aux teintes pastels, les montagnes roussies, les strates s’accumulant en jolis mille- feuilles, les bandes vertes filamenteuses s’enorgueillant de quelques papiers ou brindilles diverses, notre canal, après sa « splendeur passée », a retrouvé une certaine pureté. Merci la voirie! Et pourtant que d’îles, que d’îles brunes, vert foncé, jaunâtres, que le vent tempétueux manie avec aisance, quitte à les décorer de quelques branches ou amas de feuilles.
On peut se mirer dans l’eau qui reprend un cours normal et s’irise de vaguelettes dues à un vent du sud ou une bise du nord. La treille fait bon usage de ce miroir reflétant le ciel. Et vous, allez trouver votre image, au clair de lune ou sous le rayon de soleil !
Quant aux îles, elles attendent avec plaisir les poissons rouges qui peut-être, à défaut de tourner en rond, grignoteront quelques algues fraîches.
L’été nous réservera bien des surprises, et le canal se bercera du chant des oiseaux et des ébats des enfants.
Lucette Robyr
 

auteur : Lucette Robyr

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