Au centre Micheline Pernet - lors de la pose de la première pierre de l'îlot nord, le 10 juin 2010 - en compagnie de (de g.à dr.) MM. François Ricci, Claudio Pisani, Philippe Ma, Pierre-Marie Salamin et Claude Graber.
15.02.2016 par LR
num.256 mars 2016 p.04
Micheline Pernet : Des yeux de lumière se sont éteints

Qui l’aurait cru ! De vivre le décès de Micheline Pernet partie si rapidement ! Toujours fidèle au poste, ignorant sa maladie, ne se plaignant jamais de fatigue ou de quelques maux, le sourire aimable, mais la parole efficace, prête à rendre service en toutes circonstances, Micheline semblait, « immortelle », le vrai pilier de la commune, de la paroisse, de l’EMS Bon-Séjour et j’ajouterais en toute simplicité de la Musique municipale de Versoix. N’en avait-elle pas été l'instigatrice pour redonner une certaine valeur au fleuron de notre commune dans le cadre d'une commission sociale et culturelle ! Ses chemins étaient divers, mais elle avait le souci d’apporter toujours quelque chose de neuf à ses entreprises, tout en stimulant l’enthousiasme d’une jeunesse en devenir. Ainsi, elle tissait peu à peu ses liens de couleurs, greffant son patchwork multicolore sur les besoins d’un monde nouveau. 

Partout où elle a passé, son souvenir reste vivant, ses traces indélébiles. On sentait en elle ce feu sacré jaillissant comme un volcan dans le seul but de rendre utile sa vie. Inlassable énergie qui se développait à tous les échelons de la société et principalement dans sa famille. Douée d’une certaine discrétion, elle n’en méritait que plus de respect et d’admiration. On peut dire que grâce à elle, Versoix-village est devenu Versoix-ville. Son intérêt pour la cause sociale, sa curiosité à trouver ce qui manque pour améliorer le statut de chacun n’en est que plus louable, car ses projets ont trouvé – non sans quelque difficulté – écho et réalisation.

La musique, le chant, les fleurs (son père n’était-il pas jardinier à l’ancien château St-Loup sur les hauts de Versoix), et tant d’autres marques d’attention sont autant de petites lumières qu’elle a semées au cours de sa présence parmi nous. Elle avait besoin de ce contact humain rayonnant et porteur de nouvelles semences d’apostolat ou d’engagement politique et social.

Micheline, c’était aussi ce flambeau qui nous éclaire – même dans nos jugements – ce phare qui nous guide et nous fait avancer lorsque nous n’osons plus nous investir, mais aussi cette luciole permanente qui nous dit : confiance, vas-y !

Nous pourrions écrire encore mille choses sur Micheline, tant sa vie fut riche et lumineuse. Sa foi, tant religieuse qu’en l’avenir lui permettait de ne jamais baisser les bras et par la force des choses de déplacer les montagnes. Elle était un roc sur lequel on pouvait s’appuyer, tel à l’image de ces Equipes Notre-Dame  dont elle était membre, et qui la guidèrent certainement durant son existence.
De nos dernières générations, Micheline restera un exemple de vie, un témoignage d’efficacité et de bonté.

A toi notre reconnaissance infinie ! et à sa famille nos pensées affectueuses.     

Lucette Robyr
 

auteur : Lucette Robyr

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