19.10.2010 par LR
num.202 oct. 2010
Promenade jurassienne. Une journée avec les aînés

Comme chaque année selon la tradition, à la veille du Jeûne genevois, la commune de Versoix organise une journée de dépaysement pour nos aînés. But : Saut du Doubs et Juraparc. Dès 7h45, ce ne sont pas moins de 280 personnes qui ont pris d’assaut les fameux Touriscar pour se laisser guider par des chauffeurs agréables et compétents vers le pays du Jura. Partis de la Bécassière – là on rompt avec la tradition – le premier arrêt fut au restaurant Möwenpick à Bavois – sur l’autoroute d’Yverdon – où l’on nous servi un copieux petit-déjeuner. Après un délicieux bircher, dont on a encore l’eau à la bouche, viennoiseries, café, etc. on pouvait prendre en réserve pommes et jus d’orange. De quoi nous requinquer pour le reste du voyage. Arrivés à Villers-le-lac au bord du lac des Brenets (Chaillexon côté France), nous embarquions sur les bateaux mis à notre disposition pour savourer un succulent repas, tout en écoutant le guide expliquer pourquoi ce lac existe et pourquoi il y a le saut du Doubs : tout simplement dû à un éboulement de la montagne qui provoqua un lac de 40 m de profondeur et fit déborder le Doubs qui n’avait plus qu’une issue : sauter par-dessus la falaise. Côté Suisse où le chemin est plus plat, on voit la chute de côté sur son début. Côté France, le chemin est plus escarpé, mais quelle merveille arrivés au sommet ! On surplombe la chute haute de 27 m dans toute sa majesté, d’un magnifique belvédère situé dans la forêt. Tout est paisible, seul le bruit de la chute et quelle chute ! 1750 m3/s à son débit maximal. C’est une large cascade qui s’échappe triomphante entre deux hautes falaises, l’écume bouillonnante aux multiples couleurs suivant comme on la regarde et qui se projette, bruyante dans le petit lac à ses pieds. On ne se lasse pas de regarder, d’admirer ce coin de détente parfumé des odeurs de la forêt. Il y a de quoi rêver. On reprend le bateau-mouche, non sans s’être arrêtés aux quelques échoppes de souvenirs aussi variés qu’originaux pour terminer la seconde partie de notre repas. Aux nombreux détours de ces rives, dont la plupart sont de hautes falaises couvertes de sapins, on découvre la grotte des rois de Prusse, longue de 180 m, le rocher servant de plongeoir haut de 56 m. à un célèbre curé du coin, spécialiste en la matière, ou, inscrit en rouge sur une falaise, la crue la plus importante du lac en juin 1990 à plus de 10 m. Il faut rappeler que le Doubs né à 937 m d’altitude, tout près de la Suisse dans le Noirmont, a un parcours de 431 km dont 90 km dans les montagnes du Jura et 43 km en zone frontalière des Brenets à Ste Ursanne. Les méandres ne manquent pas, mais sa beauté vaut son pesant d’or. D’ailleurs, le Saut du Doubs est inscrit au patrimoine national. Voilà qu’il faut continuer la promenade dans ce pays verdoyant. Nos cars se faufilent de Pontarlier à Vallorbe entre les villes et les villages, les falaises, les routes étroites pour nous rendre au parc animalier de Juraparc. Ours, loups, bisons que l’on peut observer depuis une passerelle longue de 400 m, cohabitent en pleine liberté depuis 2001, dans un site naturel. Quelques chevaux d’un brun doré et d’une espèce rare paissent sur une autre face de la colline, alors que plus bas près du restaurant, ânes et chèvres savourent l’herbe fraîche. Après une bonne averse, le soleil était de nouveau parmi nous pour nous faire apprécier le petit temps de repos et étancher notre soif avant de repartir. Nous avons vécu une journée magnifique avec cette promenade- découverte dans le Jura et nous remercions sincèrement nos autorités et les collaboratrices de la Mairie pour l’organisation impeccable, le choix original de ce vaste programme et l’attention portée à chacun. Nous en garderons un merveilleux souvenir. Avec plaisir, on se réjouit pour l’année prochaine ! Lucette Robyr

auteur : Lucette Robyr

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