26.03.2012 par MJ
num.217 avril 2012 p.01

Edito 217

Or donc le conseil municipal envisage de partir en excursion afin de fêter la fin de sa première année de législature. Il s’associe pour cela au conseil administratif, c’est très bien.
Une petite sortie entre collègues permet de créer, renouer ou affermir des liens entre des personnes ne se rencontrant pas toujours sur le plan politique, c’est bien.

Or chacun sait que les élus se plongeant dans les problèmes locaux ont à coeur de mieux faire connaissance avec le cadre de vie de leurs concitoyens. C’est basique.

Que les conseillers municipaux ne souhaitent pas visiter une énième fois la chocolaterie locale par souci d’économie (20 francs la visite par personne), même un enfant le saisit.
Et que la visite de l’observatoire pourrait les éloigner des réalités terrestres tandis que celle du collège du Léman leur rappeler leur passé d’écolier et réveiller des souvenirs douloureux, les moins doués l’ont compris.

Donc que cette excursion soit projetée hors du cadre habituel des rencontres municipales, loin de la salle du Charron et hors de Versoix cela est clair pour tous, de la gauche à la droite.

Il semble tout aussi clair que le coût de cette excursion soit pris en charge par les finances municipales, le temps consacré par les élus à la charge municipale méritant une reconnaissance.
Donc le conseil municipal, ou du moins ses responsables ont choisi de quitter pour cette excursion les murs versoisiens et ses belles mousses, d’aller ailleurs, en Turquie.

Ailleurs, ils découvriront des horizons inconnus, d’autres gens, proches des réalités terrestres, et les soucis de nos élus ne seront plus des cabanes de pêcheurs mal foutues, des colonnes Morris dégradées, des plages inaccessibles, des ampoules surconsommatrices d’électricité, des décors de Noël oubliés à la mi-carême, des…

Et quand ils reviendront de ces contrées lointaines, ils s’apercevront combien il leur sera facile de les régler tous, nos problèmes, si petits en comparaison.

auteur : Michel Jaeggle