27.11.2011 par SZ
num.214 déc. 2011 p.06 Une inspection chez les sapeurs-pompiers de Versoix
Samedi 5 novembre, un inspecteur cantonal de la Sécurité civile Genève (SCG) est venu contrôler la compagnie des sapeurs-pompiers de Versoix, conformément à la loi sur la prévention des sinistres, l’organisation et l’intervention des sapeurs-pompiers. Ils sont les gardiens de la commune. Fonctionnaire, storiste, agent municipal ou encore agriculteur, tous, y compris quatre femmes, ont choisi de donner une partie de leur temps libre pour la collectivité, en devenant sapeurs-pompiers volontaires. Une alarme retentit et c’est le branle-bas de combat pour se rendre sur les lieux de l’incident, à toute heure, de jour comme de nuit. Des branches tombées sur la route de Saint-Loup à trois heures du matin, un chat perché tout en haut d’un arbre à Montfleury, une inondation dans une cave ou encore un incendie d’appartement sont autant d’exemples d’interventions qui façonnent le quotidien de nos sapeurs-pompiers. Tous les trois ans, comme dans chaque compagnie du canton, un inspecteur cantonal de la Sécurité civile se déplace pour contrôler la capacité d’intervention des sapeurs-pompiers et la bonne marche de la compagnie. Pour les pompiers de Versoix, ce rendez-vous était fixé au samedi 5 novembre, à 7h30 du matin. L’exercice, très protocolaire, n’était pas à prendre à la légère, car l’inspecteur peut décider de l’inaptitude d’une compagnie à intervenir, et exiger une mise à niveau. Il est 08h00 à la caserne, les pompiers sont en tenue d’intervention, coiffés de leurs casques, et se tiennent sur deux rangs devant leur capitaine Philippe Blanchard. Ce dernier annonce la compagnie prête pour l’inspection à l’attention de l’inspecteur cantonal adjoint Hubert Borcard. Ces présentations se font sous le regard bienveillant du Maire Cédric Lambert et de Pierre-André Dettwiler, chef du service social, jeunesse et sécurité, qui seront présents durant la matinée. Devise des pompiers Une fois le contrôle administratif passé, l’inspecteur et les officiers rejoignent les sections. « Quelle est la devise des sapeurs-pompiers ? » questionne l’inspecteur Hubert Borcard. « Sauver, tenir, éteindre » répondent en cœur les hommes du feu. Sauver quoi ? Les être-vivants, l’environnement, le patrimoine. Tenir quoi ? Le feu afin d’éviter qu’il ne se propage plus loin. Eteindre quoi ? Le sinistre bien sûr. Une devise somme toute moins dramatique que celle des pompiers de Paris qui se résume à « Sauver ou périr ». L’intervention Aux alentours de 10 heures, l’alarme retentit pour un feu de villa. Il s’agit en réalité d’un exercice faisant partie de l’inspection. Le Radi « brûle » à Versoix-la-Ville et cinq jeunes ayant accepté de jouer le jeu, sont coincés à l’intérieur, à différents étages. Le chef d’intervention Basilio Curvaia arrive en premier sur les lieux, examine la situation et transmet des directives aux officiers, José Folgar et Olivier Laboureur. Les camions d’intervention se succèdent, on déploie le matériel. Et quel attirail : tous les types d’engins de la compagnie ont été réquisitionnés pour l’occasion. Rapidité et efficacité sont les mots d’ordre qui guident les actions des sapeurs dans cet exercice. En retrait, le capitaine et l’inspecteur observent les hommes agir. Chaque sapeur a un rôle bien déterminé : machiniste, hydrantier, porte-lance, porteur d’appareil respiratoire, tous font partie d’une logistique complexe, orchestrée par les officiers reconnaissables à leur casque rouge. Les cinq jeunes sont évacués en priorité et quelque temps plus tard le feu déclaré comme maîtrisé. Le débriefing La pression retombe au sein des pompiers essoufflés, réunis en cercle dans leur uniforme trempé. Philippe Blanchard commence par féliciter les sapeurs pour leur participation, et poursuit par une analyse plus critique de l’intervention : « La troisième victime aurait pu être sauvée plus rapidement si une reconnaissance complète de l’étage avait été effectuée. » Puis, il poursuit sur les détails de l’intervention et les aspects à améliorer. Vient le tour de l’inspecteur de prendre la parole : « J’ai trouvé très bien l’engagement dont vous avez fait preuve durant cet exercice. Faites cependant attention de toujours vous exercer au plus proche de la réalité, même si dans ce cas on ne ressent pas la chaleur. (…)» Et de conclure : « Pour moi, l’inspection est réussie. Au nom de la Sécurité civile et l’Etat de Genève, je tiens à vous remercier de votre engagement pour la collectivité, sur votre temps libre. C’est un sacré boulot et on a besoin de vous. » Des paroles accueilles par un tonnerre d’applaudissement. Sandra Zanelli Légendes des photos En haut à gauche : Ci-dessous : auteur : Sandra Zanelli
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