03.05.2011 par MJ
num.208 mai 2011 p.01
Edito 208

A Versoix , comme dans d’autres régions du reste, la propreté laisse à désirer.

Les murs du pont de chemin de fer du chemin de Pont-Céard servent de bloc-notes à des écrivains fantaisistes, les bancs publiques ont perdu leur fonction d’accueil des amoureux et leurs abords sont souillés de mégots et de restes festifs, des bacs à fleurs gisent, saccagés et hier encore, le couloir menant à la ludothèque a été utilisé comme dépotoir d’une soirée arrosée et les murs tagués de la plus vilaine façon.

Les enseignants, comme les parents, contrairement aux poubelles locales sont débordés, les enfants-rois, ces adultes du futur, grandissent avec de moins en moins de contraintes. Ils ont des droits certes, mais des devoirs aussi … trop souvent oubliés.
Il faut dire que les exemples montrés par les « grands » que nous sommes devenus ne sont pas toujours au bon niveau.

Les traces laissées tout au long des routes et chemins communaux attestent du mauvais comportement de nombreuses personnes, de leur manque de savoir vivre et de leur « J’men foutisme viscéral ».

Que faire ?

« Des caméras, afin de surveiller les lieux stratégiques ! » s’écrient en cœur les membres de la classe politique. « Plus de surveillance, plus de police » !

Et si l’on parlait un autre langage, si on se donnait les moyens d’engager des éducateurs de rue, des gens qui ne séviraient pas, mais qui éduqueraient, qui seraient au contact de la population, à pied et pas en voiture, le soir venu et durant les heures chaudes, pas celles ensoleillées où rien ne bouge, mais la nuit, dans les lieux connus pour leur chaleur sociale.
Tout cela a un coût et pour un centime additionnel (environ 400.000 francs), on peut engager quatre éducateurs. De quoi voir venir, et faire des économies sociales futures. Mais c’est aussi moins de crème dans les mille-feuilles de tous ceux qui peuvent encore s’en offrir ! Il faut choisir ou laisser pourrir !

Vernier a choisi les éducateurs, Jusqu’à ce jour, Versoix a préféré la crème dans ses mille-feuilles.
Mais cela peut changer !

 

 

auteur : Michel Jaeggle

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