21.03.2020 par ro
num.297 avril 2020 p.24
ADER : Le coronavirus tue aussi nos entreprises ...

Le coronavirus ne tue pas que les gens ; il tue aussi nos entreprises

Nous traversons une période exceptionnelle et sans précédent dans l’histoire.
Depuis le 17 mars, le Conseil Fédéral recommande à tous de rester à la maison.
Les commerces non essentiels sont fermés.

Cette mesure s’impose, certes, mais ses conséquences sont terribles pour tous les entrepreneurs du pays.

Or les moyens mis aujourd’hui à la disposition des entreprises pour traverser cette crise n’ont pas été conçus
pour gérer un cataclysme d’une telle ampleur :  
• Seul le paiement des salaires d’une partie des salariés est garanti, pas celui de leur employeur (ni de leur conjoint travaillant dans l’entreprise)
• Il est proposé aux entreprises de s’endetter à taux 0% pour financer le reste des salaires ainsi que les charges courantes (loyers, charges sociales, etc.). Pour combien de temps ? Que se passera-t-il lorsque l’argent emprunté sera épuisé ?
• Mais surtout, comment relancer ensuite l’économie avec des entreprises criblées de dettes ?

Quelle sera la configuration de notre pays si les PME qui représentent 99% des entreprises en Suisse et 70% des emplois venaient à fermer ou faire faillite dans les prochains mois ?

Personne (entreprises ou citoyens) ne doit rester au bord du chemin. C’est l’intérêt du pays tout entier.

l’ADER (Association pour le Développement de l’Economie Régionale, basée à Versoix) demande qu’un plan exceptionnel de soutien aux entreprises soit mis en place. Des propositions concrètes dans ce sens ont été adressées ce jour aux principaux décideurs de notre pays :
• L’extension du système de la réduction des horaires de travail aux indépendants, aux dirigeants et leurs conjoints, aux salariés en CDD ou à horaire variable et aux apprentis.
Actuellement ils n’y ont pas droit. Or tous ont des familles à nourrir, des charges à payer, etc.
Que se passera-t-il lorsque cette partie de la population sans salaire aura faim ?
Pour rappel, la plupart de ces personnes n’ont pas droit au chômage mais y cotisent.
• La suspension – temporaire – des cotisations sociales, des assurances et des charges fiscales afin d’éviter les démarches inutiles de recouvrement. L’Etat se substituant et garantissant ainsi les prestations notamment de santé pendant toute la durée de la pandémie.
• L’exonération du paiement des loyers professionnels. Les bailleurs privés ou communaux doivent être soutenus par l’Etat.
• Plutôt que de demander aux entreprises de faire une demande d’avance de trésorerie qui les mènera à la faillite, chaque entreprise devrait soumettre à un fond/organisme ses créances afin que celles-ci puissent être honorées par l’Etat. Ceci permettra d’assainir la trésorerie des entreprises en sortie de crise.

C’est un investissement sur l’avenir.
A ce jour personne ne sait combien de temps cette situation va durer.
La survie de nos entreprises est en jeu. La reprise aussi.

Sandrine de Kermel, Présidente
079 154 55 04

Ce courrier a été envoyé ce jour à :

SECO - Secrétariat d’état à l’économie - Madame Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch
FER – SAJEC - Service d’Assistance Juridique et Conseils
DEFR - Département Fédéral de l’Economie, de la Formation et de la Recherche – Monsieur Guy Parmelin
DSES - Département de la Sécurité, de l’Emploi et de la Santé – Monsieur Mauro Poggia
CCGC - Caisse Cantonale Genevoise de Chômage – Monsieur Philippe Dessaux
DDE - Département du Développement Economique – Monsieur Pierre Maudet
Mairie de Versoix - Monsieur Patrick Malek-Asghar

Liens pour les entreprises :

http://ader-versoix.ch

AVIS : L'ADER est maintenant sur FACEBOOK pour relyaer les informations des entreprises de la région :

http://facebook.com/aderversoix.ch/

auteur : rédacteur occasionnel

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