19.03.2020 par PAD
num.297 avril 2020 p.24
Quand les petites bêtes s'attaquent aux grosses !

Qui l'eût cru ?... C'est un peu comme dans un mauvais polar !

Parties de Wuhan vers la mi-novembre ces bêtes minuscules - d'environ 250 microns de diamètre ( on pourrait en aligner 4000 sur 1 millimètre !) conçues et libérées par on ne sait qui ou quelle malédiction - ont trouvé un nouveau moyen de voyager en squattant des véhicules à deux pattes du genre humain.

Nous, vous et moi, connaissons bien notre espèce. Elle a colonisé une planète de 6'200 km de rayon d'abord assez sagement mais, depuis 150 ans, elle s'est mise à l'exploiter de manière exponentielle au point qu'aujourd'hui même le climat, qui opère dans une mince atmosphère de 10 km d'épaisseur, ne s'y retrouve plus et menace sérieusement ce qui s'appelle encore l'humanité !

Elle, c'est donc une grosse bête, quel que soit son genre ! Elle, a de la peine à concevoir les effets de cette croissance multiplicative, et non additionnelle, qui fait que ce seront bientôt 9 milliards d'humains qui aspirent à consommer, à voyager et à vivre mieux et de plus en plus longtemps alors que les ressources s'épuisent, hormis celle du soleil qui fait aussi fondre les glaciers ! Un problème complexe annoncé sans succès, il y a déjà 50 ans. A ce contexte climatique s'ajoute le problème que ces bestioles, les petites, s'attaquent aux poumons, de préférence âgés, des grosses bêtes, parfois jusqu'à les faire crever.

Les petites bestioles en question se sont donc mises à voyager avec leur support bipèdique et à proliférer à chaque changement de "véhicule", se payant aussi le luxe de suivre les voies aériennes dont on connaît bien dans notre contrée les effets pervers d'un excès de trafic. Ainsi est née la pandémie, faisant aisément du prosélytisme depuis chaque terminal d'aéroport.
La logique aurait voulu clouer les avions au sol dès le premier jour. Mais elle est bien la seule car on le sait bien, l'aviation civile vit au-dessus du bon sens.

Après deux bons mois du début de la crise sanitaire en Chine, bientôt un mois après le premier cas signalé au Tessin (le 25 février), deux semaines après le premier mort en Suisse (le 5 mars), alors que près de la moitié de la population devrait rester confinée dans son logis, on compte encore 253 atterissages ou décollages aujourd'hui 20 mars à Genève, au lieu de 607 vendredi dernier ! Est-ce toujours bon pour l'économie ? Le trafic aérien apporte chaque jour de nouveaux risques, tout comme l'instinct grégaire des personnes, notamment les jeunes, qui ne respectent pas une distance sanitaire suffisante, et augmentent la prolifération du virus. (ndlr : Il n'y a plus qu'une cinquantaine de mouvements  depuis le 24 mars  ... le paradis à Versoix ! )

Nombre d'entreprises ont dû fermer. Fort heureusement des facilités à hauteur de 40 milliards viennent d'être annoncées par la confédération afin de soutenir les entreprises en perdition et le moral d'une partie d'une population qui se trouve désormais sans revenus. C'est beaucoup pour l'économie, cela équivaut à environ 16'000 francs par foyer suisse pour les 2 ou 3 mois que va durer l'offensive virulante et paralysante. C'est bizarre, parmi les premiers à demander l'aide de l'Etat on trouve SWISS, la compagnie d'aviation ! Bizarre également : il y a quelques mois le vote sur le "revenu minimum inconditionnel" était balayée ! Mais nous n'étions pas en crise !

Cette pandémie est-elle une vengeance ? Une façon que la nature (ou l'homme ?) aurait trouvée pour limiter la population et diminuer celle du 3ème ou 4ème âge ?
Nous sommes dans un mauvais polar, mais il faudrait quand-même trouver un coupable.

Le plus curieux dans cette affaire, c'est cette annonce dans l'émission TTC Corona crash du 16 mars sur RTS1 qui fait état de l'existence d'investissements dans des fonds de la banque mondiale en 2017 pour des assurance en cas pandémie (pandemic bonds). Ceux-ci arriveraient à échéance le 15 juillet 2020 ! S'il n'y a pas eu de pandémie durant au moins 80 jours, les investisseurs recevront leur investissement et les intérêts; dans le cas contraire, il ne recevront que les intérêts ! A qui profite le crime ? Est-ce un indice ? Voir les pièces à conviction versées au dossier !
Mais abandonnons-là ce mauvais roman, qui ne fera pas un bon film; de plus les cinémas sont fermés !

Saluons les efforts de ceux qui soignent nos malades. Pensons aux familles des 10'000 morts à ce jour, dont 50 en Suisse. Que tout ce drame s'arrête bientôt. Cela dépend de chacun.

Mais regardons aussi le positif de notre condition de quasi-confiné, par rapport à notre manière de vivre d'avant le drame : les oiseaux chantent toute la journée en ce début de printemps, la nature se réveille comme après un cauchemar de plusieurs décennies, une nature feutrée, calme, qui vit très bien sans les humains et mieux avec moins d'avions, une nature insensible aux "conardvirus" millésimés. Une nature qui a ses propres lois que l'on a trop souvent ignorées au profit de droits que l'on s'est arrogés sans tous les devoirs correspondants.

En fait, aujourd'hui nous en sommes presque réduits seulement à aller chercher notre nourriture ... un peu comme les oiseaux et bon nombre de nos confrères et consoeurs du règne animal. C'est vrai qu'on est bête ! On l'avait juste oublié !
La grosse bête va peut-être gagner mais ... saura-t-on tirer les bonnes leçons de cette épreuve ?

 Et ne manquez pas cette petite vidéo Nous y voilà, nous y sommes !

Liens annexes - Pièces versées au dossier de l'intrigue :

Vidéo :

Presse :

OMS : Pas de directives sur la limitation du trafic aérien (ou si peu !)

auteur : Pierre Dupanloup

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