12.02.2019 par FK
num.286 mars 2019 p.05
2019: 30e anniversaire de la Convention des droits de l'enfant

Le 20 novembre 2019 sera célébré le 30e anniversaire de l’adoption de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. La Suisse y a adhéré en 1992. Aujourd’hui, ce texte est ratifié par tous les pays sauf les Etats-Unis.
Cette Convention comprend 54 articles. Certains d’entre eux ont un caractère général et concernent l’ensemble de la Convention.
Il s’agit des principes de non-discrimination et d’intérêt supérieur de l’enfant, du droit inhérent à la vie et au développement ainsi qu’à celui de la participation, au sens où les enfants doivent pouvoir influer sur le déroulement de leur vie.

Les autres peuvent être répartis en trois domaines, soit la protection (ex. : droit à avoir un nom, au respect de la vie privée, etc.), les prestations (ex. : le droit à l’éducation, à la santé, aux loisirs, etc.) et, précisément, la participation (ex. : droit d’exprimer son opinion, d’accéder à des informations appropriées, etc.).

Afin de marquer ce 30e anniversaire, le Versoix-Région a choisi de donner, sur toute l’année, la parole à des enfants à propos de la perception qu’ils peuvent avoir de leurs droits….et devoirs ! Ces enfants fréquentent la Villa Yoyo ou la Maison de quartier./

Les deux premiers échanges se sont passés à la Villa Yoyo.
Au cours de notre première discussion, Marcus, Ilirjan, Dodie, Tamim, Génésis, Sergel, Mayra et Inaya ont évoqué le droit d’avoir des parents, une famille, des amis ; d’avoir un maître ou une maîtresse, d’aller à l’école et d’apprendre ; de pouvoir faire ce qu’ils aiment (jeu, loisirs). Ils ont aussi parlé de l’importance que tout le monde soit bien accueilli et puisse montrer ses émotions.
Les enfants sont très conscients que d’avoir des droits, cela implique aussi des devoirs, comme celui de respecter les autres et en particulier leurs parents.
Si ne pas pouvoir faire tout ce que font les adultes les dérange un peu, ils voient pourtant des avantages à être des enfants… à condition de vivre dans un pays qui leur permet de l’être ! Ils parlent avec un certain effroi des guerres, des difficultés à accéder à l’école, de ce que cela doit représenter d’être séparé de sa famille…
Ils sont très sensibles au fait qu’on les écoute et que leur parole soit prise en considération ; ils aimeraient participer à la vie de la communauté et « aider leur commune ». La possibilité de prendre des décisions est importante pour eux et ils sont ainsi heureux de pouvoir choisir les activités qu’ils font à la Villa Yoyo.
Au terme de la discussion, ils énumèrent les droits qui leur paraissent les plus importants, soit: avoir une famille, être aimé, aller à l’école, jouer et apprendre.
Avec Tamim, Sarah, Rahf, Adam, Sergel et Madyva, la conversation a porté sur le droit d’être protégé des injustices. Pour eux, l’injustice, c’est d’être accusés à tort et même d’être punis pour une bêtise qu’ils n’ont en réalité pas commise. Ils disent que « ça fait mal » et que celles et ceux qui accusent les autres à tort devraient apprendre à réfléchir avant de le faire !
Dans de telles situations, ils attendent des adultes qu’ils recherchent des preuves avant d’accuser et de punir un enfant que les autres désignent comme coupable alors qu’en réalité, il n’a rien fait !
Ils aimeraient que les adultes apprennent à les connaître pour ainsi pouvoir leur faire confiance plutôt que parfois les juger sans comprendre la situation.
Et ils attendent des enfants qu’ils assument leurs bêtises et ne mentent plus pour éviter d’être punis.
Merci à eux tous et à la Villa Yoyo de son accueil ! La suite….dans notre prochain numéro !
 

auteur : Francine Koch

<< retour