Ce dimanche 6 mai 2018, à la salle Lachenal de Versoix, la Musique Municipale de Versoix nous a offert son traditionnel concert printanier. Agréable soirée où le programme musical était alléchant et comme toujours très bien interprété sous la direction de M. Léonard Clément et son adjoint M. Laurent Flückiger.
Entre deux morceaux, le président de la MMV, M. Alain Riat, salua et remercia la présence du public toujours aussi nombreux et fidèle, les autorités municipales et administratives, le Délégué à la Culture, le président des Musiques ou Harmonies des communes avoisinantes, le président de l'Association Cantonale des Musiques Genevoises, les amis de la MMV ainsi que les membres d’honneur. Puis il nous annonça les différentes représentations musicales pour les mois à venir, la fête de la sainte Cécile et le concert d’automne du 25 novembre avec la Compagnie des Vieux-Grenadiers de Genève.
Place donc à la musique où chaque morceau était annoncé et expliqué, souvent avec beaucoup d’humour, avant l’interprétation.
De P. I. Tschaikowsky (danse hongroise 1875) à R. Djawadi (Game of Thrones) ce fut un aperçu à travers les 19 – 20 – 21è siècles.
Le plus marquant fut Xavier Henauer, musicien de la MMV, en solo sur son xylophone dans « The Gypsa Mallet Player in New Orleans ». Autant dire qu’il nous a épatés par sa dextérité et la géniale interprétation de cette œuvre. Voilà quelque chose qui sort de l’ordinaire ! En pensant aux Misérables dans « la chanson de Gavroche », ou dans « Le lac des Cygnes » de S. Reineke, les instruments à vent sont mis en valeur dans un jeu permanent d’harmonies tantôt par les cors et les saxos, tantôt par les flûtes et les clarinettes, renforcées par la percussion. Variations et nuances sont au rendez-vous et apportent un plus dynamique dans le rythme ou la mélodie.
Puis ce fut au tour du Petit Orchestre de nous jouer trois morceaux dont l’un « Lady Gaga Dance Mix » de Lady Gaga (intéressant !) avait cette particularité de taper des mains entre les harmonies des clarinettes et du cor soutenus par la grosse caisse et la batterie, tout en donnant de jolis reflets mélodiques assez charmants. La relève est assurée sans problème ! puisque dans « Royal » les dialogues entre les solos de clarinette, puis flûtes, hautbois et encore trompettes avec la batterie modulant sur de belles sonorités dansantes furent très applaudis et bissés.
Dans un morceau dirigé par M. Laurent Flückiger la Belle Epoque fut mis à l’honneur. On le ressentait dans le rythme, les frous-frous, les danses un peu fofolles, les dissonances, le style animé parfois bizarre ou plus serein (tambourin) et les tonalités en velours des bassons et de la contrebasse. « Three Sketches from The Belle Epoque » s’illustraient bien à travers la musique.
« Gypsy Dance » de J. Campello apportait son petit cachet de subtilités. Aussi bien un solo de timbale vif et harmonieux suivi de flûtes et saxo ou des cuivres, puis la percussion, et ensemble s’en donnaient à cœur joie ; le charme opérait à tous les niveaux.
Le dernier morceau était l’apothéose. Rien que le titre « Game of Thrones » impliquait une résonnance cinématographique. L’entrée agréable et en douceur de tous les instruments, puis allant en crescendo, on semblait assister à l’arrivée triomphale d’un grand seigneur dans un décor somptueux où la magie des effets spéciaux (même sur le plan musical) donnait l’impression de vivre un cortège royal et spatial qui défile et disparait délicatement vers un futur étoilé. Génial !
Le Bis débuté par un solo de trompette, entraîna peu à peu tous les instruments où le rythme et la mélodie emmenèrent le public à jubiler en tapant des mains.
L’atmosphère était gagnante et encore une fois, la MMV a réussi sa magnifique soirée musicale et nous l’en remercions vivement avec nos félicitations.
Lucette Robyr.