Orchestre symphonique du Mont-Blanc et les solistes
15.03.2011 par LR
num.207 avril 2011 p.15
3ème festival de la guitare-2

Un orchestre au 3ème festival de la guitare

Ce dimanche 13 mars 2011 revêtait un aspect particulier. C’est à l’Aula du Collège des Colombières que le Festival de la guitare nous donnait rendez-vous. Cinq solistes participaient avec l’Orchestre Symphonique du Mont-Blanc pour interpréter des œuvres peu entendues dans les programmes habituels.
Dirigé par Lorenzo Turchi-Floris, les 18 musiciens nous ont offert pour commencer un concerto en la majeur pour guitare et cordes de Ferdinando Carulli. On entre dans le classique avec plaisir et la soliste Marie Chabbey à la guitare a su nous donner de belles envolées lyriques avec beaucoup de douceur, de légèreté et de dynamisme.
Le concerto « Il Cardellino » de Vivaldi, pour flûte et cordes, nous imprégnait du monde des oiseaux au cœur de la nature. Le charme opérait, on était heureux et le flûtiste Claude Regimbald fut très applaudi. De même dans « Reigen seliger Geister » de Gluck ou la « Badinerie » de J. S. Bach, œuvres connues et magistrales, le soliste nous communiquait sa passion musicale et l’expression de ses sentiments. Divin !
Un talentueux guitariste mexicain, Francisco Gil, accompagné par l’orchestre nous livra avec délicatesse, sobriété et sérénité, le concerto – plus moderne – pour guitare et cordes de Guastavino. Subtil, expressif souvent plein de fraîcheur, ce dialogue musical fut bien apprécié. C’est avec un Andante festivo de Jean Sibelius que l’orchestre seul donna toute l’ampleur et la richesse des harmonies imagées interprétées agréablement par les violons, violoncelles et contrebasse.
Venons-en au dessert ! On ne conçoit pas un Festival de la guitare sans jouer du Piazzolla. C’est avec l’accordéoniste Nadio Marenco et notre Versoisien connu Alessio Nebiolo guitariste, sous l’égide d’un orchestre bien rôdé que l’on entendit ce double concerto. Musique diversifiée par des sonorités parfois discordantes, des tempos saccadés, rythmés par des frappes sur le bois de la guitare, et des mélodies plus classiques, plus dansantes, le tout bien emballé par la vigueur de l’orchestre traduisit toute la fiesta espagnole. Grandiose final très applaudi.
D’avoir organisé un dimanche du Festival de guitare avec orchestre est déjà en soi une idée géniale. Mais lorsque les musiciens, les solistes sont de différentes nationalités, tous avec des carrières bien remplies et de haut niveau, on peut avec plaisir et fierté dénommé le Festival International de Guitare de Versoix et nous en sommes très heureux.
Grand MERCI et félicitations à tous pour ce merveilleux bonheur.

Lucette Robyr 

Photo : Y. Ambroise-Siddiqui
 

auteur : Lucette Robyr

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