12.09.2017 par ro
num.272 octobre 2017 p.06
Ahh ces avions ...

Les avions, suite et pas fin

Le monsieur, sous le titre "ahh ces avions…" du dernier numéro de ce journal, a tout compris. C'est à tous égards incongru de protester contre la dégradation de la qualité de vie que subissent ces quelques dizaines de milliers d'habitants de notre région. Il faut laisser faire jusqu'à l'asphyxie totale, sans se défendre, sans protester. Il faut bétonner, bouchonner, jusqu'à plus soif. La pollution tant par le bruit que par les gaz est un bien nécessaire.Les habitants qui ont économisés, construit leur habitat, pour beaucoup il y a plusieurs décades, d'abord n'avaient pas à le faire ici et ensuite si pas contents, n'ont qu'à déménager. C'est facile, puisque selon ce monsieur, les terrains sont de valeurs moindre, donc trouveront facilement preneur.

Bon, revenons à une réalité plus objective.

C'est vrai, les anciens se souviennent des premiers avions à réaction très bruyants, mais il n'y en avaient pas 230 et plus par jour. Quant au progrès à espérer, on peut douter de cet optimisme. En effet les nouveaux gros porteurs font un bruit d'enfer en se trainant au décollage à basse altitude. Pourtant leur développement technique est récent et ne date pas de trente ans. Diminuer le vrombissement des gaz d'échappement des réacteurs, flux à haute vitesse et énorme débit, ainsi que les bruits des aubes tournantes, va être très difficile à réaliser. Ce sont des lois physiques incontournables proportionnelles à la poussée. Voir les avions militaires.
Il serait question de produire un bruit identique en opposition. Ainsi les deux sources s'annuleraient. Pas simple et pour quand ?

Les responsables de l'aéroport font d'ailleurs parfaitement leur travail en nous faisant croire que ces nouveaux gros engins provoquent moins de nuisances, ce que le bon citoyen accepte comme vérité.

Il y aurait encore beaucoup à répondre à cet article "ahh ces avions", mais je laisse ce soin à d'autres.

En tout état, je n'accepte pas que les deux auteurs de la page Aéroport de ce journal soient aussi maltraités par cette diatribe. Ils se dévouent bénévolement pour défendre des droits au calme, au sommeil. Ces correspondants font preuve d'un engagement citoyen d'information et je les remercie pour leurs propos toujours bien documentés.

Adhérer à l'ARAG (Association des Riverains de L'Aéroport) est une nécessité pour défendre un avenir encore quelque peu vivable, www.aragge.ch.

Pierre Schneckenburger

auteur : rédacteur occasionnel

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