29.06.2017 par MdV
num.270 juillet-août 2017 p.22
Les coups de coeur de l'équipe de la Bibliothèque

Tes seins tombent de Susie Morgenstern, D’une seule voix, Actes Sud Junior, 2014
Les pensées d’une grand-mère sur sa relation avec sa petite-fille de 13 ans, sur le lien fort qui les unit, toutes deux ensemble en vacances.
Tendre, drôle et émouvant.
Gamila

En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut, Finitude, 2015
Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères. Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte. L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.
Lire ce livre, c’est comme regarder un tableau de Dali : du drôle et de l’inquiétant, de l’impossible et de l’absurde, l’envie de suivre un mouvement joyeux et coloré malgré le vertige. Vous passerez du rire aux larmes, de la folie à la raison.
Adriana

Les Petites filles de Julie Ewa, Albin Michel, 2016
Lina, jeune étudiante française en littérature chinoise, partie pour rejoindre l’université de Canton, se retrouve embarquée malgré elle dans une sombre histoire de disparitions d’enfants. Vingt ans plus tôt, une jeune paysanne de « Mou Di » part à la recherche de sa fille vendue par son mari… Au travers de ce va-et-vient temporel, le lecteur suit alors les deux enquêtes en parallèle, tout en découvrant les personnages du roman en voyageant entre les décennies. Ce qui commence comme un polar du terroir, transposé dans un village de la Chine capitalo-communiste post Mao, évolue avec un flegme tout asiatique, au fil des pages et des morts « accidentelles » qui se succèdent, pour devenir un thriller glaçant, qui ne dévoilera toute son horreur que dans les dernières pages. L’auteure dresse dans ce deuxième roman, un portrait de la Chine rurale moderne au vitriol, gangrenée par la politique de l’enfant unique et la misère, mais dont les protagonistes hauts en couleurs, vibrent de gentillesse et d’espoirs.
Marec

Barracuda for ever de Pascal Ruter, Editions Didier jeunesse, 2017
Napoléon, ancien boxeur, puis chauffeur de taxi, refuse de vieillir et veut du neuf dans sa vie : à 85 ans il divorce de Joséphine… « Mon coco », son petit-fils, 11 ans, devient son aide de camp pour éviter la « déportation ».
Ce roman truculent, haut en couleurs, plein de rebondissements, aux scènes loufoques et foisonnantes, nous offre des moments de rires, d’émotion et de tendresse tout en traitant de la vieillesse, la mort et la transmission.
A déguster sans modération !
Françoise-Claire

Voyageur sous les étoiles d’Alex Capus, Actes Sud, 2017
Mon coup de cœur de cet été vous emmène sur les pas de Robert Louis Stevenson à la découverte des chercheurs de trésors.
Alex Capus, avec toujours autant de talent, brouille dans son livre la réalité et la fiction. Il nous emmène dans les îles du Pacifique.Pourquoi Robert Louis Stevenson part-il finir sa vie aux îles Samoa ? Aurait-il trouvé sa propre "Île au trésor" ?
Sophie

Hiver à Sokcho d’Elisa Shua Dusapin, Zoé, 2016.
Malgré le titre, cette lecture sera tout à fait indiquée pour la pause estivale ! Cette jeune auteur méritante, primée plusieurs fois, a grandi entre Paris, Séoul et Porrentruy puis a suivi l’Institut littéraire suisse de Bienne. Ce premier roman nous plonge dans une atmosphère eurasienne tant par les lieux visités, que par le choix des personnages. En effet, la jeune héroïne franco-coréenne reçoit, dans la modeste pension où elle travaille, un auteur de bande dessinée venu chercher l’inspiration loin de sa Normandie natale. Nous sommes dans une ville balnéaire, en hiver, à la frontière entre la Corée du Nord et du Sud. L’attirance subtile qui se dessine entre les deux protagonistes passera par peu de mots, plutôt par le dessin et les saveurs de la culture culinaire coréenne. Un récit court et épuré, dans une écriture délicate et magnétique !
Anne-Marie

Mr Mercedes de Stephen King, Albin Michel, 2015
Si l’étiquette de roman policier peut rebuter certain adepte, le charme du style de Stephen King nous la fait vite oublier. Tous les personnages, principaux ou secondaires, sont minutieusement décrits et disposent d’une personnalité bien fournie et à plusieurs facettes. L’histoire en elle-même surprend par ces moments de violence, cachés dans les moments de vie courante. L’imagination de l’auteur est reconnaissable dans son souci du détail. Les jours se succèdent, tous différents, et le mental retord et instable du meurtrier se dévoile lentement dans toute son horreur. Stephen King arrive toujours à nous surprendre : en bien.
Anaelle

auteur : Versoix Mairie de Versoix

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