15.03.2017 par LR
num.267 avril 2017 p.20
L'âge

Age tendre, âge rebelle, bel âge, âge mûr, âge certain et grand âge.

Autant de termes qui désignent les différentes périodes de notre vie terrestre. Age lié au temps, temps de l’enfance, de l’adolescence, des amours soudées ou en devenir, temps de la vie familiale, professionnelle, sociale, temps du devoir accompli et du rôle de grands-parents, enfin la vieillesse qu’il faut accepter avec ses aléas dus à l’âge.
Long chemin s’il en est un, où le temps prend sa jeunesse et ses rides. Chaque être est unique et pourtant nous passons tous de la case «start» à la case «finish». Entre ces deux extrêmes, chacun doit vivre à sa manière, selon son ressenti, ses aspirations, son entourage, son environnement et sa culture, voire sa religion.

Il y a aussi l’éducation reçue, l’idéologie, la philosophie de vie, la personnalité, le caractère, la classe sociale et peut-être un peu de chance. Tous ces aspects sont liés dans une certaine mesure au cours de notre existence qui évolue suivant bien des critères.

Et l’âge dans tout ça n’est qu’une facette de l’individu. Il y a des gens âgés, très âgés qui semblent encore très jeunes et d’autres très jeunes qui ont déjà des marques de vieillesse. La beauté vient du cœur, c’est un fait, on peut être optimiste toute sa vie, malgré les épreuves, cela ne fera pas reculer, ni arrêter notre âge. On doit avancer dans ce temps immuable qui ne revient pas en arrière. La marche inexorable du temps qui trouble certaines personnes. Tout va trop vite !

Pour nous occidentaux et pays industrialisés et civilisés, la vie est folie, alors que dans les pays désertiques ou sous-développés, le monde semble couler doucement, comme si la vie était un long fleuve tranquille avec sourire. Certes il y a d’autres ennuis, d’autres maladies, d’autres soucis environnementaux, mais tout semble plus calme et la vie a un autre sens pour eux. Trouver à manger pour vivre et des sous pour acheter le strict nécessaire pour se soigner. Deux mondes, deux entités où l’âge n’a que peu d’importance. Rare est la longévité humaine, mais on progresse gentiment. Il n’y a que les guerres, les épidémies et les catastrophes naturelles qui mettent la race humaine sur pied d’égalité, jusqu’à un certain point, puisque la seule justice pour tous est la fin de notre existence terrestre pour chacun.

Comment supportons-nous notre âge ?

Tout est question de philosophie, de notre résistance physique, morale, psychique face aux événements de la vie, mais aussi de notre entourage, de notre environnement, de notre mode de vie, de notre niveau social, de notre goût au travail et du travail en lui-même. Un maçon, toute sa vie sur les chantiers, sera certainement usé et vieilli avant l’âge qu’un ministre haut placé, en complet veston et sous-fifres, qui maintiendra sa forme et son apparence au plus haut point. Tout est question de maturité, densité et caractère, et peut-être, voir certainement, une question génétique. Il y a dosage en tout et les extrêmes ou déviations quelconque ne sont jamais bonnes. Donc, apprivoisons le temps et supportons notre âge quel qu’il soit avec humour, surtout.  

 

auteur : Lucette Robyr

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