09.03.2017 par ro
num.267 avril 2017 p.05
Courrier de lecteur

RICHELIEN : deux poids, deux mesures
ou le travail de la police municipale.

Lundi 6 février, un coup de sonnette impérieux. J'ouvre la porte et me trouve face à deux policiers municipaux.

- Une branche morte de vos arbres est tombée sur la route devant un poney. Nous vous invitons à faire couper toutes les branches sèches qui surplombent la route le long de votre propriété …

Un avis écrit nous a été remis, ainsi qu'à nos trois voisins, avec un délai (très court !) pour faire le nécessaire (jusqu'au 13 février). Dans le cas contraire, c'est une entreprise mandatée par la commune qui s'en chargerait, à nos frais bien entendu, et les contrevenants seraient poursuivis d'office (!)

J'ai été un peu agacée par ces remarques, car nous sommes toujours très attentifs à respecter la loi et à entretenir nos arbres régulièrement. En scrutant le ciel, il n'y avait pas beaucoup de branches sèches: une. En revanche, je leur ai montré le grand sapin complètement mort sur l'avenue de Richelien en leur disant que là il y avait lieu d'agir, cet arbre menaçait de tomber, il n'avait plus d'écorce et qu'il était autrement plus dangereux que nos branchettes. Les agents ont marmonné le nom du probable propriétaire de l'arbre.

Trois jours après, les quatre habitants incriminés de Richelien avaient obtempéré. Un mois après, l'arbre mort, dangereux, était toujours là. La commune n'est pas intervenue ...

Et hier, 6 mars, vers 15 h, lors d'un vent violent, l'arbre est tombé en travers de la route. La police, les pompiers et les SIG sont intervenus. Heureusement, personne n'a été touché. Mais le quartier entier a été privé d'électricité, de 15 h à 9 h le lendemain matin, avec toutes les complications que cela a engendrées. La police a bouclé la route, les pompiers se sont activés à couper l'arbre et les SIG ont dû travailler toute la nuit, dans des conditions difficiles, sous la pluie et la neige, pour remettre en service l'électricité.

Pourquoi cette inégalité de traitement ?

Carmen Meylan

auteur : rédacteur occasionnel

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