20.07.2016 par YR
num.261 septembre 2016 p.06
Budget 2016 à la loupe : trafic

Les impôts communaux, vous les connaissez. Chaque année, une tranche de votre revenu aide à supporter les charges de Versoix sur dans de nombreux départements : prévoyance sociale, finances, protection de l’environnement, administration générale, sécurité publique, etc. Ce mois-ci, nous vous offrons une plongée détaillée dans notre budget communal dédié au trafic.

Le secteur du transport n’est pas une mince affaire pour Versoix, une commune longée par la route de Suisse, et où une portion non négligeable de la population doit se rendre quotidiennement en ville de Genève.

Il est impératif de relever que le budget ici disséqué est celui qui a été adopté par le Conseil municipal le 12 novembre 2015. Autrement dit, les dépenses qui découlent des travaux décidés après cette date n’y sont pas reflétées. Nous en saurons davantage à leur sujet en avril 2017, au moment de la publication des comptes 2016.

D’un point de vue général, 11% des charges totales de la commune sont consacrées à la gestion du trafic, soit près de 4,2 millions de francs. L’augmentation des frais générés par ce poste de dépense se perçoit en comparant simplement cette somme à celle des années précédentes : ce secteur pesait 3,9 millions dans le budget de 2015, et 3,3 millions seulement dans les comptes de 2014. Les revenus sont modestes - un peu moins de 200’000 CHF - et restent équivalents d’année en année.

Routes communales

Avec plus de 3,6 millions consacrés aux seules routes communales, ce budget 2016 contient une myriade de tâches liées à l’entretien, sous toutes ses formes : celui des sentiers, chemins et routes communales (412’250 CHF) est le principal objet, mais il y a également l’entretien et installation de l’éclairage public (29’100 CHF), le coût fixe de ce même éclairage une fois installé (114’460 CHF), le déneigement et l’âpre lutte contre le verglas (8’000 CHF) ou encore l’entretien du matériel et des véhicules utilisés par les fonctionnaires des services concernés (36’860 CHF).

Les travaux ne manquent pas non plus à l’appel : de nombreux frais d’études (29’100 CHF), l’annuité de la réfection du chemin Vandelle (21’731 CHF), celle de la station de pompage à Ecogia (3’111 CHF), celle du giratoire chemin Ravoux (13’302 CHF) ou encore celle du réaménagement au chemin de l’Ancien-Péage (28’475 CHF).

Comme indiqué plus haut, les revenus générés par les activités relatives aux routes communales sont tout sauf gigantesques. Il n’y a bien que la participation de l’Etat aux diverses tâches d’entretien (40’000 CHF) qui apporte une somme concrète.

Trafic régional

Vous en conviendrez, la commune de Versoix n’est pas isolée, et doit aussi prendre en considération sa place au milieu du trafic de l’agglomération du Grand Genève. Si les lignes de dépenses et de revenus y sont bien moins nombreuses qu’au chapitre des routes communales, elles y consignent généralement bien plus d’argent par item.

La commune procède chaque année à l’achat d’abonnements auprès des CFF (133’000 CHF) et de la CGN (1’500 CHF) afin de proposer quelques cartes journalières à la mairie. Un bénéfice net est espéré, puisque le revenu estimé par le budget 2016 est de 142’000 CHF côté CFF et 2’500 CHF côté CGN.

La participation de Versoix aux transports publics, quant à elle, est conséquente : pas moins de 100’000 CHF de contribution générale aux offres Unireso et TPG (Unireso jouant un rôle crucial pour relier la commune au reste du canton sans avoir à payer deux abonnements distincts) et 350’000 CHF misés sur les frais d’exploitation de la nouvelle ligne de bus U.

Transport, trafic… Peu importe le nom qui lui est donné, ce secteur est en plein essor. Au vu du nombre de crédits accordés ces derniers mois au Conseil municipal, et en tenant compte de la réfection future des 2,4 kilomètres de la route de Suisse à Versoix, nous n’avons certainement pas fini d’en entendre parler.

Texte : Yann Rieder

auteur : Yann Rieder

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