15.05.2016 par ALBB
num.259 juin 2016 p.04
Versoix soutient Graine de Baobab au Burkina Faso

Versoix soutient Graine de Baobab au Burkina Faso

Graine de Baobab est une association genevoise, fondée en 2004, qui soutient activement une vingtaine de villages au centre-est du Burkina dans leur développement en tenant compte des besoins de leurs populations et en mettant en valeur leurs connaissances. Promouvoir l'éducation, soutenir une agriculture et un élevage respectueux de l'environnement tout en assurant l'autosuffisance alimentaire, trouver de nouveaux débouchés ou activités lucratives, tels sont les buts affichés. La ville de Versoix a décidé de verser 25'000.- à un programme d'agro-écologie dans 22 villages des communes de Bané, Bittou et Bagré.

D'école en retenue d'eau, de maraîchage à savonnerie, que de projets concrets permettant non seulement une amélioration de la vie des habitants, mais aussi une meilleure estime de soi : un véritable cercle vertueux.

Grâce à une étroite collaboration avec l'association locale Fasodev représenté par M. Mahamoudou Diallo, président, il a été possible de diversifier les projets tout en gardant un contrôle sur les dépenses. Notons que la présidente de Graine de Baobab se rend deux fois par année pour rencontrer les bénéficiaires, évaluer l’avancement des projets, leur impact et discuter de futurs développements, assurant ainsi un suivi pour les donateurs suisses.

Les 9000 paysan(ne)s impliqué(e)s ont pris conscience de la nécessité de sauvegarder leur environnement et appris des techniques agricoles respectueuses des sols. Le compost est une solution préconisée qui augmente la production de 60% et évite d'utiliser des engrais chers et polluants. Le fait de planter des bandes herbacées le long des cultures freine l’érosion et garde terre et humidité.
Une pépiniériste a été formée. Elle fournit des plants aux agriculteurs. Ces arbres sont un important moyen d'apporter de l'ombre, de fournir des fruits et de retenir l'humidité si indispensable aux cultures.

La non-gestion des déchets tels que sacs plastiques affectait la productivité et, pire encore, était une cause de la mortalité des animaux domestiques. Une sensibilisation a permis d'en limiter l'usage en privilégiant des sacs en tissus, réutilisables et fabriqués localement, donnant au passage quelques revenus à des couturières.

Le côté santé n'est pas oublié, raison pour laquelle deux femmes par village impliqué sont formées pour la nutrition (comment conserver les céréales, fabriquer du sirop ou utiliser des plantes pour leurs vertus), la santé familiale (hygiène, planning familial, etc) et la gestion des déchets. Chacune d'entre elle s'est engagée à former au moins 20 autres femmes.

Toutes ces techniques simples sont enseignées lors de formations à des représentants des villages qui participent au projet. Ensuite, les connaissances sont partagées avec leurs voisins, ce qui permet un transfert de compétences et des contacts constructifs entre les habitants.

Cette méthode participative tend vers une meilleure autonomie et de gains accessoires pour les familles. L'idée de partage, qui est l'essence même de Graine de Baobab, fait que la zone d'action ne cesse de grandir, raison pour laquelle des financements sont indispensables pour continuer à s'étendre.

Pour plus d'infos : http://www.grainedebaobab.org

Photos fournies par Graine de Baobab
 

auteur : Anne Lise Berger-Bapst

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