On a lu dans la presse ou entendu sur radio-préaux : le phénomène de tête de turc, de souffre-douleur, appelé maintenant "harcèlement entre élèves" ou "violence scolaire" n'est pas nouveau. Et pourtant il empire avec des débordements impitoyables sur les réseaux dits sociaux, sous le nom de cyber-harcèlement.
Ces phénomènes touchent maintenant 6 à 10% des enfants ou adolescents, avec des souffrances morales ou physiques dont les conséquences sur la scolarité et le développement personnel, sont souvent irréversibles, voire parfois fatales. Dans la FAO du 16 février le DIP annonce de nouvelles mesures pour aider à briser la loi du silence qui s'installe malheureusement dans la plupart des cas. Un site : www.ge.ch/harcelement-ecole aidera à détecter les indices et propose un plan d'action ainsi que des dépliants à télécharger pour les élèves, pour les parents et pour les professionnels.
A Versoix, le phénomène ne semble pas plus alarmant qu'ailleurs. Cependant, le Service social de la Ville de Versoix et la direction du Collège des Colombières ont invité THEATROCHAMP le 24 février à l'Aula pour une représentation de la pièce "ET SI C'ETAIT MOI ?" qui traite cette question aussi délicate qu'importante.
Près de 250 personnes, dont une moitié de jeunes, ont ainsi pu vivre les scènes, écrites et interprétées brillamment par les adolescents eux-mêmes sous la direction d'Anouchka Chenevard Sommaruga. Un travail de 18 mois, qui éclate, pétille sur scène avec une justesse de ton et de propos ainsi qu'une progression dramatique tout-à-fait remarquables. Une voix off, plus ou moins appréciée mais efficace, vient fixer pédagogiquement le message entre les scènes à la fois légères et graves.
S'adressant à un public dès 10 ans et aux adultes (c'est déjà un exploit), la pièce "ET SI C'ETAIT MOI" apporte en 90 minutes davantage de compréhension et de remèdes, face aux problèmes du (cyber-)harcèlement scolaire, qu'un traité de 300 pages ! Que l'on soit victime, agresseur, mouton ou spectateur, chacun tirera de ce spectacle une leçon pour lutter contre ce phénomène ravageur et malheureusement ... tellement humain. "Bravo" à toute la troupe de Théâtrochamp pour cette réussite des objectifs fixés, bravo aux autorités de Versoix qui ont financé la venue de cet événement dans notre ville.
On se demande pourquoi cette pièce n'est pas jouée dans toutes les écoles de Genève ? Un jour, peut-être ?
Si vous avez raté cette soirée, ne manquez pas l'ultime représentation programmée au Forum Meyrin le dimanche 10 avril à 17h00 ! Sinon, le DVD de ce magnifique spectacle est en vente (toc@theatrochamp.ch).
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