08.04.2016 par JP
num.256 mars 2016 p.13 Bushido club Versoix - Stages autodéfense pour dames
LES SAMOURAIS DE VERSOIX Le ju-jutsu ou «art de la souplesse» naît sous l’ère féodale japonaise (vieille de 1500 ans au moins), est une méthode de combat à mains nues qui comporte des techniques d’esquives, de protections, de contre-attaques et de ripostes, de contrôles et soumissions afin de se défendre contre diverses offensives. Ce sont les guerriers traditionnels japonais (samouraïs) qui élaborèrent ces techniques pour se défendre face à diverses attaques. Le concept principal de cet art repose sur l’étude des mécanismes de l’autodéfense. Au fil du temps, l’art du ju-jutsu s’est développé et adapté aux typologies d’attaques du monde moderne. C’est tardivement que le ju-jutsu fait son apparition en Suisse, il s’implantait à Zürich grâce aux frères Tobler, Alfred Baumann et le professeur Cherpillod en 1916. Il était exclusivement enseigné aux forces de polices et aux douaniers. Aujourd’hui ouvert à tous, la Fédération Suisse de Judo et ju-jutsu (FSJ) attribue quatre caractéristiques distinctes à cette discipline: l’autodéfense pour sa capacité à s’en sortir en situation de détresse ; le sport car la condition physique, la vivacité d’esprit, la coordination et le contrôle des émotions sont mis à l’épreuve ; le jeu, car chaque situation travaillée à l’entrainement est proche de la réalité, et l’art, car l’esthétisme et la maitrise d’une technique parfaite sont les maîtres mots. Retour aux cours, dispensés usuellement par deux policiers genevois. Denis Guélat, le père fondateur de ce club et François Parodi, qui rejoint le BCVG en 2004. Mais le Président ce soir-là, s’exile sur une parcelle de tatami avec un élève, afin de réviser ses katas en vue de l’obtention d’un 3ème dan (deux grades après la ceinture noire). Denis Guélat et ses trente-six années de ju-jutsu (6ème dan) orchestre la séance avec ces motivés gracieux, que d’apparence rien ne rassemble. Des cheveux grisonnants par-là, des visages juvéniles par-ci, des mères et pères de famille, des étudiantes, avec toute sorte de couleurs de ceintures réunies ici dans le même but : progresser et se surpasser. Un cocktail de personnalités, enrichissant la cohésion au sein de ce dojo sans frontière. Si des frontières il n’y en a pas, des limites encore moins. Influencé par la démarche de Bruce Lee, le BCVG cultive le même état d’esprit « Nous ne nous mettons aucune barrière quant à l’apprentissage, nous approchons toutes sortes d’arts martiaux, pris sous des angles différents. La perfection n’existe pas, et c’est là que prend tout son sens le terme de «no limit» explique le Président. La courbe exponentielle que connaît l’académie au niveau des inscriptions ne tient pas du miracle, car ici, on apprend, on progresse, on partage, on évolue, on se dépasse et on prend surtout du plaisir. Si vous désirez joindre les 115 élèves déjà présents au sein de l’académie, le BCVG accueille, tout au long de l’année, les personnes motivées (dès 4 ans pour les sections enfants, dès 14 ans pour la section adultes). Sinon du côté des femmes, un stage d’autodéfense aura lieu exclusivement pour la gente féminine les 10 et 17 avril prochains, donné par Isabelle Guélat.
auteur : Julien Payot
|
<< retour |