18.06.2015 par MG
num.250 juillet 2015 p.05
Bonnes vacances

Chaque matin, à la radio, on peut entendre un message de publicité d’une compagnie d’aviation low-cost (on vous laisse deviner son nom !) qui se présente comme votre partenaire pour vos vacances. La liste des destinations touristiques, souvent balnéaires, offerte par cette compagnie s’allonge chaque été. C’est clairement cette entreprise qui est le moteur de la croissance de l’aéroport. Selon les statistiques de l’ARAG, pour la première moitié du mois de juin, alors que le nombre de vols régulièrement planifiés de toutes les autres lignes d’aviation (Lufthansa, Swiss, BA, Alitalia …) est en diminution en comparaison des chiffres de 2014 (environ -1%), ceux de cette compagnie low-cost continuent d’augmenter inexorablement (presque +10%).
Il y a quelques jours, à la télévision, un reportage sur le village de St Luc, dans le Val d’Anniviers, exposait les difficultés pour beaucoup de stations de vacances en Suisse. La combinaison du franc fort et la compétition des stations balnéaires ailleurs en Europe, même parfois plus loin, pèsent lourd sur l'avenir des hôtels situés dans nos montagnes suisses. Pour un prix inférieur d’une nuit dans un hôtel en Suisse, on peut payer un aller-retour par avion-low-cost pour une vacance au bord de la mer dans un pays où les prix  sont nettement meilleurs marché.
La direction de l’aéroport insiste qu’on doit suivre la « demande » pour les vols en avion, en particulier par les compagnies low-cost, mais est-ce que c’est une bonne chose pour la Suisse ? Les familles suisses dépensent leur argent ailleurs, alors qu’il y a moins d’étrangers qui viennent admirer nos montagnes. Bien sûr, l’aéroport gagne de plus en plus d’argent, ce qui est plus qu’acceptable pour les finances de l’Etat de Genève, mais le prix payé en terme de santé par les riverains de l’aéroport n’est pas (encore) chiffré.
Et vous, les lecteurs de Versoix Région ! Prendre le transport public ou la voiture pour visiter la Suisse ou le vol low-cost d’Easy-Aéroport pour nager dans la mer loin de Genève ?
Une dernière remarque : cette compagnie low-cost ne mentionne jamais le nombre de vols aller-retour annulés, soit parce qu’il n’y a pas d’avion disponible, soit parce que le retard pour le vol aller Genève - ma-destination-voulue en fin de journée rendrait impossible le vol retour le même jour. Heureusement, ce cas n’arrive qu’aux autres, n’est-ce pas ?

auteur : Mike Gérard

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