Dylan Pouilly deuxième depuis la gauche, entouré des autres finalistes genevois.
10.04.2015 par ro
num.248 mai 2015 p.14
Joutes oratoires

Un Versoisien en finale de débat à Berne

Le vendredi 20 et samedi 21 mars se tenaient à Berne, la finale suisse de La jeunesse débat, une activité de débat pour les jeunes. Dylan Pouilly, jeune versoisien de 18 ans, élève au collège Sismondi, y a participé. Rencontre avec un grand sourire au rappel de ce weekend.

Peux-­â€tu expliquer dans les grandes lignes, le principe des débats auxquels tu as participé ?
Alors tout d’abord, on a un sujet qu’on connaît à l’avance, en général en tout cas deux semaines avant. Donc, on le prépare  et on ne sait jamais quelle position on aura, si on est pour ou contre, parce que c’est toujours une question ouverte. On doit défendre, préparer les deux positions. En général, trente minutes avant le débat on tire notre position, et on sait donc quelle position on va avoir pendant le débat. Durant le débat, chaque personne qui participe ­â€ on est quatre – a deux minutes d’introduction où il explique sa position dans les grandes lignes. Ensuite on a douze minutes où l’on débat, on échange les arguments, on réfute, c’est la zone de dialogue. Puis on a tous une minute de conclusion pour soit, réaffirmer notre position, soit faire quelques concessions pour terminer le débat.

Qu’est-­â€ce qui te plaît dans le débat ?
Ce qui est intéressant justement c’est que l’on donne la parole aux jeunes, c’est juste génial de pouvoir s’exprimer devant un large public. Plus précisément, le débat en soi, c’est justement l’occasion de réfléchir, d’offrir des arguments, de comprendre, d’apprendre de nouveaux sujets. Il y a plein de questions, je ne me serais jamais penché sur les sujets qu’on a eus. De pouvoir parler avec d’autres, et aussi, parfois de devoir défendre une position qui n’est absolument pas la nôtre, c’est quelque chose de très intéressant et ça permet de voir les choses différemment.

Quelle est, à ton avis, la qualité que doit avoir un jeune pour être un bon débatteur ?
Être capable de défendre toutes les positions. Justement on a une demi-­heure pour se préparer donc même si on tombe sur une position qui n’est absolument pas la nôtre, il faut qu’on puisse la défendre. C’est la plus grande qualité.

Parlons de ton voyage à Berne, les relations étaient-­â€elles bonnes entre débatteurs ?
Elles étaient géniales. Quand on est dans un débat on s’affronte mais c’est aussi un dialogue. On s’entraidait, on était amis parce que un débatteur qu’on aurait pu avoir dans notre équipe le premier jour aurait pu être notre adversaire le lendemain et vice-­versa. On était tous vraiment ouverts, on se parlait, on a tous fait connaissance et il y avait une super ambiance.

A part les débats, qu’avez-­â€vous fait pendant le voyage?
On a visité le Palais Fédéral, c’était génial, on a aussi eu l’occasion d’aller faire La Nuit des Musées à Berne, mais on était tous fatigués, donc on n’y a pas trop été. Le reste du temps c’était les débats.

Quels sont les points forts que tu as retenus durant ces deux jours?
La visite du Palais Fédéral, la chance de voir Simonetta Sommaruga, de loin, mais quand même de la voir. Et puis, le plaisir de pouvoir confronter des idées, pouvoir découvrir, faire une telle expérience.

Quelle importance donnes‐tu à des organisations comme « La jeunesse débat » ?
Je trouve que ce sont des organisations qui devraient beaucoup plus être mises en avant, parce qu’elles montrent que les jeunes peuvent débattre. Souvent on a des idées répandues, que les jeunes sont tout le temps pendus à leur natel et qu’ils ne connaissent rien au monde qui les entoure. Alors peut-­â€être qu’on ne connaît pas toujours tous les sujets, mais de tous les jeunes que j’ai affrontés, la plupart étaient excellents. Ça donne une belle image de la jeunesse, ça nous donne aussi l’occasion de s’exprimer, car après chaque débat, même si on ne défend pas notre vraie position, ils nous demandent laquelle c’était.
Et donc ça permet à la jeunesse d’avoir une voix en quelque sorte et c’est un formidable tremplin. C’est l’apprentissage de la démocratie comme ils (La jeunesse débat) disent et ça devrait beaucoup plus être mis en avant.

Propos recueillis par Valentine Curvaia

 

auteur : rédacteur occasionnel

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