17.03.2015 par MG
num.247 avril 2015 p.05
PSIA – le futur de notre aéroport ?

PSIA : c’est le Plan Sectoriel de l’Infrastructure Aéronautique. Le PSIA est l’instrument de planification directrice de la Confédération. Il est au même niveau hiérarchique que le Plan Directeur Cantonal, et il censé écrire les effets de l'aviation sur l'aménagement du territoire et l'environnement à Genève aéroport.
A Vernier, le 12 janvier 2015, en présence de Monsieur le Conseiller d'Etat Antonio Hodgers, un représentant de l’Office Fédéral de l'Aviation Civile (OFAC) a fait une première séance d'information aux communes. L’information ci-dessous vient de la première partie de la présentation par l’OFAC, la deuxième partie étant une étude par l’entreprise Intraplan Consult GmbH intitulé «Prévisions de trafic pour l’Aéroport International de Genève». Les deux parties peuvent être consultées via le lien
http://www.aragge.ch/PSIA/PSIA-1-Vernier.pdf
Le PSIA, préalable aux procédures d’autorisations aéronautiques, est censé fixer notamment:
− Le périmètre d’aérodrome
− L’exposition au bruit dans son extension maximale
− Les territoires concernés par la limitation d’obstacles
Les partenaires de la coordination sont la confédération (l’OFAC), le canton (DALE, d’Antonio Hodgers) et l’exploitant (l’aéroport). Parmi les thématiques, on peut trouver le rôle économique et social, les prestations de trafic, l’exposition au bruit, l’utilisation du sol et la protection de l’air, de la nature et du paysage.
Selon le planning, en juin 2015, on doit avoir la version définitive du protocole de coordination, suivi un mois plus tard par un premier projet de fiche PSIA qui sera mis en 1ère consultation des offices fédéraux. Ensuite, vers mars-mai 2016 un deuxième projet sera utilisé pour information/participation de la population et consultation du canton. Pour terminer, après une 2ème consultation des offices fédéraux, la version finale de la fiche PSIA sera proposée pour l’adoption par le Conseil fédéral en décembre 2016.
En regardant le document  que je viens de reprendre quelques extraits, je dois dire que, personnellement, je suis assez pessimiste, pour plusieurs raisons.
Premièrement, dès le début, les autorités ont refusé de parler avec l’ARAG, malgré le fait que nous représentons les riverains et que nous savons mieux qu'aucune autre organisation ce qui se passe en réalité à l’aéroport.
Deuxièmement, parmi les trois entités qui mènent le processus (l’OFAC, l’aéroport et le département cantonal DALE), nous savons par expérience que les deux premiers sont presque toujours à 100% unis, et que les représentants de DALE seront sous pression pour ne pas proposer des modifications qui pourraient réduire les contributions de l’aéroport aux finances du canton.
Ensuite, ce qu’on appelle « information/participation de la population » ne me semble pas représenter une vraie consultation. Je crains qu’après la 1ère consultation des offices fédéraux, il sera presque impossible de demander de vraies modifications.
Donc, pour conclure, je suis assez persuadé que l’acceptation d’un aéroport urbain (Genève) avec 25 mille passagers par jour en 2030 passera comme une lettre à la poste, malgré les protêts des riverains qui subiront toutes les conséquences en matière de pollution sonique et atmosphérique !

auteur : Mike Gérard

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