21.08.2014 par JP
num.242 octobre 2014 p.06

Christophe Blanchard

Quelle montée en flèche!

Christophe Blanchard n’est pas un cupidon comme les autres. Au lieu de toucher le cœur de superbes créatures, il vise celui d’animaux en mousse. Il devient ainsi le vice-champion vaudois de tir à l’arc de sa catégorie 3D Longbow. Un honneur pour ce Versoisien, qui débuta il y a trois années à peine.

M. Blanchard soulève en 2011 son premier arc dans le club des archers de Gland, loin d’ignorer le travail à accomplir pour effleurer les tout meilleurs du canton. Le but premier n’est pas de figurer parmi l’élite, mais de se surpasser soi-même. Le tir à l’arc se présente comme une discipline olympique, ce sport sollicite surtout l’équilibre statique et dynamique ; la coordination générale ; la dissociation des mouvements et la mise en alerte de tous les sens. L’objectif prioritaire n’est ni la précision ni la technique, mais la confrontation à soi, apprendre à mieux maîtriser ses émotions, sa respiration et son calme. D’autant plus que sept catégories de tir à l’arc existent et qu’une seule et unique se présente au J.O : Fita (elle se dispute sur un terrain plat à 70 mètres de la cible, l’archer envoie deux séries de 36 flèches).

Christophe Blanchard favorise le tir en nature sur des cibles animalières en mousse, appelé communément tir 3D et ce pour plusieurs raisons « J’apprécie réellement l’aspect sauvage que procure le tir 3D. Nous avons moins de matériels que les diverses catégories, mais le physique est mis à l’épreuve. Vingt-huit cibles de 9h à 14h sur des chemins vallonnés, ça endurcit les mollets » lâche-t-il.

Il devient le 1er juin à Saint-Cergue vice-champion vaudois senior 3D, alors qu’il dispute sa première compétition. Ce résultat probant lui donne des idées derrière la tête. A commencer par le championnat de Suisse 3D, le 21 septembre au Moléson, une aubaine de se confronter aux tout meilleurs du pays. Puis le souhait de créer une association ou un camp (le concept lui reste encore assez vague), à disposition des Versoisiens « Le club le plus proche se situe à Gland, alors l’idée d’amener le tir à l’arc dans ma ville me titille évidemment. Les restrictions des garde-faunes et le manque de volontaires repousse un peu ce projet. » Conclut ce jardinier de profession, préférant la comparaison à Cupidon qu’à celle de Robin des Bois. Sûrement pour sa passion du tir à l’arc, qu’il espère voir fleurir un jour à Versoix.
 

auteur : Julien Payot