21.09.2013 par ro
num.232 octobre 2013 p.15
Au fil de l'eau, la Versoix

Exposition du 28 septembre au 13 octobre 2013

Jeudi et vendredi
de 16h. à 19 h.
Samedi et dimanche
de 14h. à 17h.

Maison du Charron
6, rue des Moulins
1290 Versoix


A l’occasion de la parution du livre de François Mottu, Eric Alibert et Marc Fessler, une exposition est présentée à la Maison du Charron, avec le soutien de l’association Patrimoine versoisien.

« Plus haut que la futaie, s’étire la lente déchirure des nuages. Aux pieds des troncs enrobés d’ombre, murmure le clapotis de la rivière. La Versoix – entre ciel et terre – estompe et révèle les sinuosités de son tracé. Un sentier parallèle en remonte le cours. Le promeneur y respire le frais jaillissement des sources. Il découvre, au fil de l’eau, l’énigme de reflets drapés de lumière, ourlés de pénombre, engloutis dans la pliure des cascades. Il s’avance le long des échancrures que le courant forme dans le sous-bois. Des clartés diffuses accompagnent l’ondoiement de l’onde. Au fil des heures, la lumière change sur la Versoix. Le jour s’amenuise jusqu’à ce clair-obscur du crépuscule qui ne laisse plus percevoir que le bruissement des oiseaux de nuit quittant leur abri. Au fil des saisons, la Versoix ouvre ses bras à la faune. Le castor y bâtit sa hutte. Aux premières crues de novembre, avant les grands givres de l’hiver, la truite vient y frayer. Le cerf s’y abreuve. Les oiseaux s’y ébattent ou se dissimulent sur ses berges. Au fil du temps, les vasques limoneuses, les rapides, les enrochements qui font le charme de la Versoix, créent, dans les replis de l’environnement forestier, l’impalpable vitalité d’instants insoupçonnés. »

La Versoix au fil de l’eau se propose d’évoquer, sous la modalité de trois regards différents, cet insaisissable de l’instant vivant, offert à notre proximité.

• Le regard du photographe ne se plaque pas sur l’instantané pour en brandir une imitation mimétique. Il travaille chaque (sur)prise de vue pour suggérer dans le visible une frange d’indiscernable, où l’invisible se fait sa place.

• Le regard de l’artiste confie au délié du pinceau ou au trait de la gravure, l’émotion que lui procure la lente observation des métamorphoses de l’instant, particulièrement lorsque les diaprés de la lumière faiblissent et que le suspens du jour annonce le mystère nocturne.

• Les mots du poète, en contrechamp, tentent de porter au dire, par métaphores, ce qu’expriment ces œuvres photographiques et artistiques lorsqu’elles ouvrent à du sens implicite et rejoignent ainsi nos instants de vie les plus profonds.

Vernissage samedi 28 septembre, à 11 heures, en présence des auteurs

auteur : rédacteur occasionnel

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