11.09.2010 par PAD
num.201 sept. 2010
Le PS rejette catégoriquement l'objet soumis...

... en votation fédérale le 26 septembre 2010. Cette réforme, imposée par les partis de droite, revient à faire porter le fardeau de l’assainissement de l’assurance-chômage aux personnes sans emploi et aux salariés. Comme si – alors qu’ils n’en sont en rien responsables - il leur revenait de payer la facture de la crise économique et financière. Les jeunes sont particulièrement touchés par la réduction considérable de leurs indemnités journalières en cas de chômage, mais aussi par de nouvelles contraintes à accepter n’importe quel travail, sans forcément en lien avec leur formation.

Avec ces propositions, la droite ne pénalise pas seulement les chômeurs et les salariés, mais également l’économie dans son ensemble. Quiconque devant, peu après la fin de sa formation, se résoudre à travailler dans un domaine différent va rapidement perdre les compétences acquises durant ses études. C’est non seulement démotivant, mais aussi économiquement absurde dans la mesure où cela prive les entreprises de savoir-faire et de dynamique. Ce n’est pas en réduisant les prestations de l’assurance-chômage, mais bien en développant la formation et le perfectionnement professionnel qu’on améliorera les perspectives de la relève.

En outre, la réduction massive des indemnités journalières va contraindre de nombreuses personnes sans emploi à avoir recours à l’aide sociale. A la charge des cantons et des communes qui peuvent s’attendre à des dépenses supplémentaires de l’ordre de 300 millions de francs par année. L’exercice relève donc d’un simple transfert de charges.

- Le Conseil fédéral pris en flagrant délit de contradiction - S’il fallait encore une preuve supplémentaire de la nécessité de refuser, la révision de la loi sur l’assurance-chômage, le Conseil fédéral vient de la fournir en reconduisant l’augmentation - de 400 à 520 jours - du nombre des indemnités dans le canton de Neuchâtel jusqu’à la fin de cette année. C’est que ce dispositif, dont le gouvernement vient une nouvelle fois de démontrer l’utilité pour les régions particulièrement touchées par le chômage, est supprimé sine die dans le projet soumis en votation le 26 septembre. Ce faisant, la Confédération se privera d’un moyen d’action efficace pour amortir les conséquences douloureuses de la crise économique dont rien n’indique d’ailleurs qu’elles appartiennent définitivement au passé.

En y ajoutant les mesures discriminatoires à l’égard des jeunes et des chômeurs de longue durée, les privilèges inadmissibles concédés aux revenus supérieurs et le considérable transfert de charges en direction des cantons et des communes, les motifs qui plaident en faveur d’un rejet catégorique de la révision de la LACI sont multiples. Les socialistes appellent ainsi sans ambigüité à voter NON le 26 septembre.

Parti socialiste,
Section rive-droite lac

auteur : Pierre Dupanloup

<< retour