19.10.2011 par ro
num.213 nov. 2011 p.11
PS

Chaque année, les primes d’assurance maladie augmentent avec des conséquences majeures sur le budget des ménages.

Pour les assureurs privés, en revanche, c’est tout bénéfice dans la mesure où ils profitent abondamment du chaos actuel.

Voilà ce que nous voulons changer.

Nous exigeons la création d’une caisse maladie publique à laquelle chacun(e) puisse faire confiance et pour que l’assurance maladie soit plus simple, plus efficace, plus transparente et surtout moins chère.

Jusqu’ici, les assureurs maladie n’ont investi ni dans la qualité des soins, ni dans la prévention. Ils préfèrent se consacrer à la mise sur pied de caisses bon marché pour attirer les «bons risques». Et investir - entre 200 et 400 millions de francs par année - essentiellement dans les frais administratifs et le marketing. Alors que la concurrence est censée mener à la baisse des prix; dans le domaine des caisses maladie, elle conduit à la sélection des risques et aux salaires abusifs des managers.

Il est donc indispensable de mettre sur pied une caisse maladie publique qui se soucie uniquement de notre santé et pas de ses profits.

80% des coûts de la santé sont générés par 20% des personnes assurées. Dès le moment où l’on veut économiser tout en améliorant la qualité des soins, il faut revoir la prise en charge des malades chroniques. Dans le système actuel, personne n’y a intérêt par crainte de devenir trop attractif pour des patient(e)s qui pourraient coûter cher. La concurrence autour des «bons risques» suscite de fausses incitations et une caisse maladie publique permettra une nouvelle orientation.
La SUVA peut se targuer d’un bilan exemplaire : efficace, elle veille aux intérêts de ses affilié(e)s, reverse ses bénéfices aux personnes assurées et s’engage résolument en matière de prévention. Une caisse maladie publique associe ainsi les avantages de l’AVS et de la SUVA: une structure nationale simplifie le système, le rend plus cohérent et plus transparent en se chargeant de l’assurance maladie obligatoire tandis que des agences régionales perçoivent les primes et remboursent les prestations. Les primes sont ainsi fixées par canton, en prenant en compte les différences régionales s’agissant des coûts de la santé.

Pour signer :
«l’initiative pour une caisse maladie publique»
Veuillez me contacter

Patrice Marro,
Président

auteur : rédacteur occasionnel

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