Vandalisme
Oh, je sais qu’elles ont été objet de polémique, et je les trouve moches aussi. Nos autorités n’y sont pour rien, et il a été fait preuve de bonne volonté de part et d’autre : les choses s’arrangent.
Ils sont deux, l’un obligé d’y déménager, suite à la renaturation de la Versoix et l’autre, un tout jeune qui se met à son compte. L’un est un copain, l’autre mon propre fils, petit fils de pêcheur professionnel et fou dingue arraché de son métier.
J’invite les crétins, dont j’espère de tout cœur qu’ils ne soient que des abrutis et non pas des justiciers inconscients, à venir, au petit jour, un matin de février, embarquer avec l’un ou l’autre des deux pêcheurs, histoire d’aller mesurer à quel point ce métier est difficile, et de réaliser combien il est dur pour eux de gagner leur croute. Peut-être que du coup, ils cesseront de vandaliser les cabanes : et oui... à 3 reprises... à l’Ascension, et avant et après le 1er août, vitres brisées, matériel à l’eau, amarres des bateaux coupées, et ces derniers à la dérive au milieu du lac.
Je m’avoue furieuse, d’autant plus que malgré les plaintes déposées auprès de la police, même nos valeureux APM n’étaient pas au courant.
Nous deux pêcheurs ne sont pas riches, ils payent un loyer, l’électricité, l’eau. Leur matériel est précieux. Merci, à l’avenir, de respecter leur lieu de travail, car c’est à travers eux que perdure un métier ancestral qui mérite assez de respect pour qu’on ne s’acharne pas à les empêcher de l’exercer.
Iris Ricci-Deuschle
