Préscolaire : il manque encore des places d’accueil !
Malgré les efforts consentis depuis de nombreuses années par la Commune en matière d’accueil de la petite enfance, une étude menée par Eco’diagnostic arrive à la conclusion qu’il manque encore près de 80 places d’accueil pour satisfaire les besoins des familles versoisiennes.
Sur mandat de la Fondation communale de Versoix pour la petite enfance, une étude quant aux besoins des familles de la Commune en matière d’accueil préscolaire a été menée par Eco’diagnostic.
Un sondage a ainsi été réalisé auprès des ménages versoisiens comprenant au moins un enfant de moins de cinq ans. Un tiers de ces ménages a répondu. Ces données ont été croisées avec la liste d’attente des crèches, qui ne cesse de croître (plus de 100 demandes en attente), ainsi qu’avec les prévisions démographiques du Service de la recherche en éducation du Canton (SRED) et de l’Office cantonal de la statistique (OCSTAT). Ces derniers estiment que la population préscolaire actuelle de 500 enfants environ sur la Commune restera stable à moyen terme.
Les résultats obtenus à partir du croisement de ces sources conduisent les auteurs de l’étude à recommander à la Ville de Versoix de prévoir à court terme la création d’une structure d’accueil de la petite enfance subventionnée d’une capacité de 65 à 80 places.
Aujourd’hui, pour les 500 enfants de moins de 3 ans résidant sur la Commune, la Fondation de droit public de Versoix pour la petite enfance dispose de deux crèches de 60 et 64 places, qui accueillent 155 enfants , d’une garderie de 32 places, qui reçoit 78 enfants , et d’un accueil enfants-parents.
Le budget de fonctionnement de ces structures d’accueil, qui totalisent 45 emplois à plein-temps, est assuré par un subventionnement à deux tiers de la Ville de Versoix. Le tiers restant est financé par l’écolage des parents.
Ces institutions, ce que confirment sondage et listes d’attente, ne suffisent pas à répondre aux besoins, au point que certaines familles songent à quitter Versoix pour s’installer ailleurs.
L’enquête menée montre que 4 enfants sur 5 sont gardés hors du foyer familial. La crèche est le mode d’accueil le plus recherché. Mais un certain pourcentage d’enfants fréquente plusieurs modes de garde (la parenté comprise), en particulier lorsque l’abonnement obtenu en crèche ne correspond pas complètement aux besoins des parents.
Elle nous apprend aussi que, pour 70% des familles interrogées, le montant de la pension payée pour faire garder leur enfant est trop élevé. (En moyenne, les familles dépensent 1'066 CHF par mois et par enfant pour la garde, tous modes de garde confondus.)
Elle confirme enfin que, même si les tarifs sont jugés insatisfaisants, c’est surtout le manque de places qui est problématique pour les familles. Celles-ci ne parviennent tout simplement pas à concilier leur vie familiale et leur vie professionnelle.
En admettant que la Municipalité entre en matière sur la création d’une nouvelle structure, le problème de la localisation de ce futur équipement va se poser de manière aigüe. Proche des lieux d’accueil déjà opérationnels ou dans un autre périmètre ? Dans des locaux existants, appartenant à la commune ou à louer ? Dans un nouvel équipement ? A ces contraintes, et sans parler des budgets d’investissement et de fonctionnement nécessaires, se rajoutent celles des normes cantonales en vigueur en matière de lieux dédiés à la petite enfance.
La fondation communale de Versoix pour la petite enfance a la volonté de concrétiser ce projet, nul doute qu’elle y parviendra, soutenue par l’ensemble des familles en attente d’un mode de garde pour leurs enfants !
